La N-VA boycotte Le Vif/ L’Express
Il a toujours été difficile, pour les médias francophones, de travailler avec la N-VA. Mais depuis la mi-décembre, c’est devenu tout simplement impossible pour Le Vif/ L’Express.
La direction du parti nationaliste a décrété un boycott généralisé à l’égard des journalistes du premier magazine francophone belge d’informations générales.
Pour une période indéterminée, et depuis deux mois et demi, la N-VA refuse de répondre à la moindre question émanant de notre rédaction.
Il s’agit de représailles à la publication d’un article publié dans notre édition du 18 décembre dernier. Le vendredi précédent, un journaliste free-lance avait assisté, sous son propre nom, à une réunion à huis-clos de la N-VA à Anvers, au cours de laquelle son président, Bart De Wever, avait notamment affirmé à ses militants que le CD&V était « un problème » au sein du gouvernement fédéral.
La N-VA a contesté cette pratique journalistique, sans toutefois démentir les propos tenus par son patron ni déposer la moindre plainte devant le Conseil de déontologie comme elle en avait le droit. Depuis, toute demande de contact avec des représentants du premier parti de Belgique ont été refusées, notamment une demande d’interview du vice-Premier ministre Jan Jambon au lendemain des attentats de Paris et une autre du ministre des Finances, Johan Van Overtveldt, par ailleurs ancien journaliste.
Quant au parti lui-même, il nous boycotte ouvertement : « Nous ne souhaitons plus collaborer avec Le Vif/L’Express », nous répète-t-on. Conséquence: plus aucune réaction, officielle ou non, aux questions posées oralement ou par écrit.
Comme dans le cadre du dossier « La N-VA en voie de belgicisation? » publié dans Le Vif/L’Express de cette semaine. Par pari refertur…
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