La mort affrontée avec l’être aimé
Que sommes-nous prêts à supporter pour rester en vie? Le prix à payer en souffrances pour continuer à vivre n’est-il pas trop lourd? Le suicide médicalement assisté peut-il être une option aux Etats-Unis? Notre mort nous appartient-elle? Irvin et Marilyn Yalom déclinent leurs sentiments, en alternant la rédaction de chapitre en chapitre, et livrent ainsi une étonnante leçon de respect et d’amour.
Le psychothérapeute Irvin D. Yalom et l’historienne Marilyn Yalom sont mariés depuis soixante-cinq ans et leur amour n’a pas pris une ride. Quand un cancer incurable est diagnostiqué chez la seconde, eux qui ont chacun publié plusieurs ouvrages décident d’écrire un livre sur cette épreuve pour aider leur couple à la traverser et, peut-être, en soulager d’autres. Une question de mort et de vie (1) est une réflexion puissante et émouvante sur les défis que pose une disparition annoncée.
Que sommes-nous prêts à supporter pour rester en vie? Le prix à payer en souffrances pour continuer à vivre n’est-il pas trop lourd? Le suicide médicalement assisté peut-il être une option aux Etats-Unis? Notre mort nous appartient-elle? Irvin et Marilyn Yalom déclinent leurs sentiments, en alternant la rédaction de chapitre en chapitre, et livrent ainsi une étonnante leçon de respect et d’amour. « Si tu n’étais pas là, je me laisserais mourir », lâche, presqu’à regret, Marilyn qui doit bien admettre qu' »on ne continue pas à vivre seulement pour soi-même ». Elle ne croit pas si bien dire puisque Irvin s’inquiète qu' »à sa disparition, une grande partie de son passé disparaîtra aussi avec elle », parce que c’est toujours Marilyn qui doit lui remémorer tel ou tel souvenir, effacé chez lui. Les « deux vieillards dans le dernier tour de danse de la vie » s’accordent pour affirmer qu' »il est plus facile d’affronter la mort si la vie que l’on a vécue laisse peu de regrets ». Irvin en nourrit peu. Mais, malgré la sérénité qui a accompagné la disparition de Marilyn entourée des siens, il devra affronter de nouveaux questionnements de fin de vie, avec plus de difficulté parce que seul, désormais, et privé de l’écriture à quatre mains.
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