« La carte d’identité à empreintes digitales sera trainée devant la Cour constitutionnelle »
La loi prévoyant l’introduction des empreintes digitales sur la carte d’identité sera attaquée devant la Cour constitutionnelle par le juriste Matthias Dobbelaere-Welvaert, du cabinet « de Juristen », si elle est adoptée en l’état, annonce-t-il. La mesure s’apparente à une violation démesurée de la vie privée et elle n’apporte pas grand-chose en termes de sécurité, selon lui. L’avant-projet a été adopté jeudi en commission.
Pour combattre les usurpations d’identité, le ministre Jambon souhaite ajouter les empreintes digitales sur les nouvelles cartes, comme c’est déjà le cas pour le passeport. Le processus commencerait à partir d’avril 2019 et devrait s’étendre sur dix ans, le temps de renouveler l’ensemble des cartes.
« Les autorités veulent toujours plus de renseignements personnels », dénonce le juriste spécialisé dans le droit des technologies de l’information. « Elles continueront tant qu’un holà juridique n’aura pas été mis. » M. Dobbelaere-Welvaert est conforté par l’avis de la commission de la vie privée. « Cette instance ne prend pourtant que rarement des positions sévères. Ici, elle est très critique. » Le juriste est actuellement en pourparlers avec d’éventuels alliés pour son action en justice.