La Boum 2: les incidents mettant en cause la police examinés en interne
Les cinq personnes qui ont été arrêtées samedi lors l’événement non autorisé La Boum 2 ont été relâchées, a indiqué dimanche le parquet de Bruxelles. L’une d’entre elles a déjà été entendue, les autres le seront plus tard. Les incidents mettant en cause des policiers pour violence excessive sont examinés en interne, a en outre précisé la police de Bruxelles.
Le rassemblement a attiré entre 1.000 et 2.000 participants samedi dans le Bois de la Cambre à Bruxelles. Le calme n’est revenu que vers 21h00 après l’intervention de la police, qui avait commencé en fin d’après-midi.
Quelque 127 personnes ont été arrêtées administrativement alors que cinq arrestations judiciaires ont été opérées, notamment pour rébellion armée, menaces et vente de stupéfiants. Ces cinq personnes ont depuis été relâchées. « L’une a été entendue samedi puis relâchée. Les quatre autres seront invitées à être interrogées ultérieurement », a rapporté le porte-parole du parquet, Willemien Baert.
L’intervention policière a été critiquée pour sa violence sur les réseaux sociaux, notamment sur la page Facebook du collectif L’Abîme, qui a créé une page spécifique pour les personnes qui souhaitent dénoncer les violences des forces de l’ordre. Des vidéos de deux incidents survenus dans les rues autour du Bois de la Cambre ont également été diffusées sur Twitter.
Le premier a lieu au croisement de la chaussée de Waterloo et de l’avenue De Fré. Les images montrent un homme qui agite les bras et qui s’avance vers les policiers anti-émeute. Il semble tenir un objet dans les mains. Un chien policier le poursuit et une bagarre éclate. L’homme est aspergé de spray au poivre et le chien lui mord le bras. Quand l’homme se redresse, un policier le frappe du pied à la poitrine, après quoi il est menotté et interpellé.
La deuxième vidéo a été filmée à peu près au même moment, également dans le quartier du Bois de la Cambre, et montre la police anti-émeute se servir d’un canon à eau dans la rue, face à cinq personnes. L’une sort son téléphone portable, tandis que les autres semblent vouloir discuter avec la police. Une quinzaine d’agents interviennent avec du spray au poivre et interpellent plusieurs personnes.
« Les images seront visionnées et discutées en interne », a réagi la porte-parole de la police, Ilse Van de keere. « Nous devons d’abord voir dans quel contexte cela doit être replacé. »
Le porte-parole de L’Abîme, Dave Monfort, n’a pas souhaité commenter les événements de samedi. « C’est dimanche et le dimanche je ne travaille pas », a-t-il déclaré à Belga.