L’Union des progressistes juifs de Belgique soutient Rajae Maouane
L’Association belgo-palestinienne (ABP), l’Union des progressistes juifs de Belgique (UPJB) et l’asbl De-colonizer ont apporté vendredi leur soutien à la co-présidente d’Ecolo Rajae Maouane, accusée par la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA) d’avoir incité à la haine à travers une publication sur un réseau social.
« L’UPJB, l’ABP et De-Colonizer ASBL apportent leur soutien inconditionnel à la coprésidente d’Ecolo face aux calomnies dont elle fait l’objet, ainsi qu’à toutes celles et à tous ceux qui font les frais des mêmes campagnes d’intimidation en raison de leur engagement pour les droits humains en Israël-Palestine« , indiquent ces associations dans un communiqué commun.
Le post de Mme Maouane avait été publié mardi en « story », c’est-à-dire pour une durée de 24 heures, alors que la tension est à son comble entre Israéliens et Palestiniens. Elle représente un combattant palestinien faisant tournoyer un lance-pierre. La chanson qui l’accompagne est « »Wein Al Malayeen », succès de la chanteuse libanaise Julia Boutros, réputée proche du Hezbollah.
Pour la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA), cette publication serait une incitation au « passage à l’acte » et « le point d’orgue d’un dévoiement antisémite constaté depuis plusieurs années dans le chef du parti des Verts ».
Mais pour les trois associations, un rapide examen « suffit à dégonfler ces accusations ».
« La chanson incriminée est bien un chant guerrier, mais elle ne contient nulle trace d’appels à la haine des Juifs et se focalise surtout sur la passivité des dirigeants arabes face à Israël, dont les crimes de guerre commis à l’époque étaient encore frais dans les mémoires. Et si les attaques contre des civils, quels qu’ils soient, sont évidemment condamnables, on voit mal en quoi l’illustration d’un lanceur de pierre entouré de soldats pourrait signifier autre chose qu’un soutien au droit légitime des Palestiniens à la résistance. Par ailleurs, aucun positionnement d’Ecolo ne permet d’attester une supposée dérive antisémite de sa part », exposent ces associations.
Elles soulignent la proximité de la LBCA avec la droite radicale en Belgique et le camp nationaliste israélien, et dénoncent une instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme.