L’autopsie confirme le suicide de Jürgen Conings
« L’enquête médico-légale diligentée par le juge d’instruction a permis ce jour de confirmer qu’il a mis fin à ses jours avec une arme à feu », précise le parquet fédéral. Il serait mort il y a une à quatre semaines.
Le parquet fédéral ce jeudi après-midi que Jürgen Conings, le militaire radicalisé en cavale dont le corps a été retrouvé ce week-end, s’est bien suicidé.
« L’enquête médico-légale diligentée par le juge d’instruction a permis ce jour de confirmer qu’il a mis fin à ses jours avec une arme à feu, précise le parquet fédéral. Le pistolet utilisée a été retrouvé contre le corps. Les conclusions de l’expert en balistique vont dans le même sens. »
Il s’avère bien que la cavale du militaire s’est interrompue voici quelque temps. « La date du décès remonterait à un délai compris entre une et quatre semaines, souligne le parquet. Des analyses plus approfondies doivent encore la préciser. »
Un des cyclistes voulait… vendre la vidéo à un média allemand
Le parquet rappelle les circonstances dans lesquelles le cadavre de Jürgen Conings a finalement été retrouvé. « Ce dimanche 20 juin au matin, dans le Parc National de Haute Campine, commune de Dilsen-Stokkem, deux cyclistes (VTT) différents ont eu l’attention attirée par une forte odeur de décomposition provenant des bois. L’un s’est enfoncé dans les bois (sur une distance d’environ 300 à 400 mètres depuis le chemin). Il a alors découvert le corps sans vie de Jürgen Conings. Cette personne a été ensuite entendue par la police car après avoir filmé la scène, elle semble avoir proposé les images à un média allemand. Un dossier pénal séparé a été ouvert pour ces faits par le procureur du Roi du Limbourg. »
L’autre cycliste a immédiatement prévenu la police.
Le communiqué précise: « Le corps se trouvait dans un secteur du bois particulièrement touffu et difficile d’accès. Il était porteur de plusieurs armes à feu chargées, de munitions, d’un couteau, d’une hache et d’une machette.
Le recherches ont pris fin, avec la découverte de la dernière arme portée par le militaire: « Aujourd’hui, des recherches ont encore été menées dans les bois dans le but de retrouver tout ce que le disparu aurait pu laisser derrière lui. Toutes les armes et les très nombreuses munitions ont été retrouvées. »
Le parquet fédéral tient à rappeler que tout a été mis en oeuvre pour le retrouver, une façon de balayer les critiques. « Pendant un mois, l’enquête a considéré avec sérieux chaque piste et chaque élément d’information, dit le communqué. Un appel lancé directement à l’intention du disparu avait été rédigé dans l’espoir de le convaincre de cesser sa fuite. Certains proches du disparu ont été entendus par la Justice au cours des derniers jours et semaines. La compagne de Jürgen Conings n’est en rien suspectée d’avoir contribué à ces événements. »
Et de conclure: « Il nous faut remercier, les dizaines, voire centaines de policiers, locaux et fédéraux, les militaires, les membres de la protection civile et les enquêteurs, venus de Belgique ou des pays voisins, qui ont travaillé parfois sans relâche, jours et nuits, pour retrouver Jürgen Conings dans un environnement particulièrement hostile.
La découverte du corps du militaire, qui n’est pas passé à l’acte, et le résultat de ses analyses met un terme à une traque qui aura provoqué bien des questionnements en Belgique depuis cinq semaines.
Politiquement, ce dénouement provoque un soupir de soulagement, bien que cet épisode ait rélévé des dysfonctionnements dans les renseignements militaire. La radicalisation du militaire et sa cavale ont également mis en lumière la présence d’une extrême droite potentiellement violente dans notre pays.
Depuis le début de l’affaire, les théories complotistes sont nombreuses et l’annonce du suicide a induit des réactions sceptiques, notamment parmi les proches du militaire.
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