Kubla: « Il reconnait le paiement d’une facture », mais « nie la corruption »
« C’est un homme blessé », a déclaré mardi l’avocat de Serge Kubla, Me Roland Forestini, à la RTBF, réagissant à l’inculpation du bourgmestre de Waterloo. « Il nie toute accusation de corruption. » L’avocat ajoute qu’il est « impossible de faire des affaires au Congo d’une autre manière »
Le bourgmestre de Waterloo Serge Kubla (MR) a été inculpé et placé sous mandat d’arrêt mardi pour « corruption concernant une personne qui exerce une fonction publique dans un état étranger » comme auteur ou coauteur par le juge d’instruction de Bruxelles Michel Claise, a indiqué le parquet fédéral dans un communiqué. »C’est difficile pour lui », a déclaré Me Forestini sur la RTBF, signalant que l’arrestation de l’ancien ministre wallon a eu lieu à 06h05 du matin à son domicile de Waterloo. « Il reconnait le paiement d’une facture et le fait d’avoir joué les intermédiaires pour le groupe Duferco, mais cela n’a aucun lien avec ses activités politiques en tant que bourgmestre », a ajouté l’avocat. Sur RTL-TVI, l’avocat a ajouté qu’il est « impossible de faire des affaires au Congo d’une autre manière » et que M. Kubla est incarcéré pour des « raisons techniques ». « Il a en effet été placé sous mandat d’arrêt afin de laisser le temps aux enquêteurs d’interroger d’autres personnes impliquées dans le dossier », a-t-il signalé à l’agence Belga. Selon l’avocat, Serge Kubla pourrait donc sortir de prison « dans les prochains jours » voire dès mercredi. « Ce n’est pas le personnage central du dossier », a-t-il également indiqué à la Dernière Heure.
Roland Forestini, avocat fiscaliste renommé, administrateur de l’asbl LFB qui publie notamment la Lettre Fiscale Belge et formateur pour les magistrats qui se spécialisent en droit fiscal, est par ailleurs prévenu de fraude fiscale. Il est soupçonné d’avoir mis en place en 2006 un carrousel TVA autour de l’achat de voitures de luxe. La fraude fiscale est estimée à un peu plus de 600.000 euros, d’après le parquet général. La cour d’appel de Bruxelles doit rendre un arrêt le 31 mars prochain concernant la nécessité ou non de poser deux questions préjudicielles à la Cour constitutionnelle, dans le cadre de ce procès.