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Kristof Calvo prend du recul: « Je veux réfléchir à une autre manière de faire la politique »

Olivier Mouton Journaliste

Le chef de file des écologistes flamands, déçu de ne pas avoir été ministre, arrête sa mission de chef de file parlementaire et va travailler avec les GroenLinks aux Pays-Bas. Un petit air de Frank Vandenbroucke.

Kristof Calvo, jeune écologiste flamand d’origine catalane, était une des figures montantes de la politique belge. Chef de groupe du groupe Ecolo-Groen à la Chambre avec Jean-Marc Nollet, lors de la précédente législature, il avait littéralement explosé, devenant la cible principale des nationalistes. L’été dernier, il fut l’un des principaux artisans de la coalition Vivaldi. Avant une amère déception: il ne fut pas choisi comme ministre, au profit de Tinne Van der Straeten (Energie) et Petra De Sutter (Fonction publique). Il vient d’en tirer les conclusions et annonce qu’il prend du recul.

Lors de la prestation de serment de la majorité, un hommage lui avait été rendu par ses pairs. Il avait entamé la législature en tant que chef de groupe, à nouveau. Mais ce mardi matin, il renonce à cette fonction de combat, plus conventionnelle lorsque le parti est dans la majorité, pour se dégager du temps libre et se ressourcer: il travaillera désormais, en plus de son rôle de député, avec le thinktank des verts aux Pays-Bas, les GroenLinks.

https://twitter.com/kristofcalvo/status/1356490039417597952Kristof Calvohttps://twitter.com/kristofcalvo

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« En tant que chef de groupe, on est en permanence happé par la politique au jour le jour, écrit-il. Je veux réfléchir ces prochains temps à une autre manière de faire de la politique. » Pas d’amertume dans son chef, du moins pas affichée ouvertement: il salue les premiers pas des ministres Groen et continuera à soutenir « avec conviction » la Vivaldi. Au parlement, il se consacrera surtout aux thématiques liées au renouveau démocratique et à la réforme de l’Etat.

« Aux Pays-Bas, je travaillerai dans l’ombre: penser, écrire et lire, explique-t-il. Par exemple au sujet du renouveau démocratique et de l’Etat social après le coronavirus, le thème d’un troisième livre auquel je veux travailler depuis un petit temps. » Cette prise de recul fait singulièrement songer à la décision prise par Frank Vandenbroucke (SP.A), au coeur des années 1990: il était parti étudier à Oxford, au Royaume-Uni, pour se spécialiser en matière de sécurité sociale et s’imprégner d’une autre culture politique. C’était après l’affaire Agusta, mais il avait déjà été président de parti et ministre. Il avait fini par revenir, plus fort que jamais.

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