Joëlle Milquet est inculpée
Le juge Frédéric Lugentz a signifié à la ministre CDH de l’Enseignement et de la Culture, ce mercredi 16 mars, son inculpation dans le dossier dit des » emplois fictifs » au sein de son cabinet. Les faits remontent à 2014, avant les élections législatives et régionales, alors que Milquet était ministre fédérale de l’Intérieur.
La justice a franchi un pas supplémentaire dans le dossier dit du « cabinet Milquet » : l’actuelle ministre francophone de l’Enseignement (CDH) a été inculpée par le conseiller près la Cour d’appel de Bruxelles Frédéric Lugentz. C’est la première inculpation qui tombe dans ce dossier ouvert par le parquet fédéral, puis, mis à l’instruction pour prise illégale d’intérêt, fin janvier 2015. L’affaire remonte à 2014, quand Joëlle Milquet était ministre de l’Intérieur et de l’Egalité des chances dans le gouvernement Di Rupo. En février de cette année-là, Le Vif/L’Express avait révélé l’embauche, à six mois des élections fédérales et régionales du 25 mai, d’au moins huit nouveaux collaborateurs. La plupart de ceux-ci avaient pour caractéristique commune d’avoir été candidats ou élus CDH lors des élections communales de 2012, à Molenbeek, Anderlecht, Saint-Josse, Bruxelles, etc ; précisément, les coeurs de cible de la future candidate Milquet aux élections législatives.
Joëlle Milquet avait été longuement auditionnée durant 17 heures, le 16 février dernier, par le juge Lugentz dans le cadre de ce dossier dit des « emplois fictifs ». En juin 2015, les enquêteurs avaient perquisitionné son cabinet actuel et emporté documents, téléphones et matériel informatique. La police judiciaire était descendue à son cabinet courant janvier de cette année.
C’est la première fois qu’un ministre en exercice est inculpé sous l’empire de la loi de 1998 réglant la responsabilité pénale des ministres. Inculpation ne signifie pas pour autant culpabilité. L’enquête est en tout cas loin d’être terminée.
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