Joachim Coens (CD&V): « On ne dit jamais que c’est ‘impossible’ sans la N-VA, mais c’est préférable »
Le président du CD&V Joachim Coens a relativisé lundi matin au micro de RTBF la porte « claquée » vendredi par la N-VA en « superkern ». L’incident a occupé la scène médiatique côté francophone, mais n’a pas eu le même impact côté flamand, assure-t-il.
« Ils (les nationalistes flamands) ont donné un signal, c’est vrai, mais on ne doit pas exagérer ça non plus », résume Joachim Coens, qui indique plaider pour une future coalition fédérale avec une « large » majorité, car « le défi est grand » pour la Belgique au sortir de la crise du coronavirus.
Vendredi, un paquet de mesures additionnelles a été validé en superkern (principaux ministres + représentants des 10 partis soutenant les pouvoirs spéciaux), entre autres un soutien supplémentaire aux CPAS. C’était « un peu de tout, mais des mesures importantes pour l’activité », explique Joachim Coens, dont le parti a validé le « paquet ».
La N-VA ne l’a pas fait, « elle estimait que c’était plutôt quelque chose que l’on doit voir dans le cadre d’un nouveau gouvernement. (…) Ce n’est pas qu’ils sont contre ces mesures, mais ils indiquent qu’il faut que ça avance (au-delà des pouvoirs spéciaux, vers un nouveau gouvernement, NDLR). On peut quelque part le comprendre, car si l’on prend des mesures contre la pauvreté, ce n’est pas pour trois mois », cela va donc bien au-delà de la période des pouvoirs spéciaux, ajoute encore le président des chrétiens démocrates flamands.
Le CD&V, accusé avant la crise de rester « scotché » à la N-VA et d’ainsi bloquer certaines possibilités de coalition sans les nationalistes, continue de défendre sa vision des choses, certainement au vu du défi de la relance post-corona. Pour Joachim Coens, il faut « une majorité large », solide dans les deux groupes linguistiques.
« On ne dit jamais que c’est ‘impossible’ sans la N-VA, mais c’est préférable », glisse-t-il. Alors que les pouvoirs spéciaux confiés à l’équipe de Sophie Wilmès arrivent à échéance fin juin, la tournée des partis des présidents socialistes Conner Rousseau et Paul Magnette a fait parler d’elle, comme première prise de température organisée en vue d’une reprise des efforts de formation d’un nouvel exécutif.
« Ils ont encore pris contact avec tout le monde ce week-end pour finaliser leur rapport », signale Joachim Coens au micro de La Première, estimant que l’initiative est « utile ». « Le plus logique est qu’ils le transmettent maintenant à la Première ministre, c’est à elle de voir ce qui s’y trouve et ce qu’elle peut faire. »
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