Inondations: la responsabilité des autorités fédérales mise en cause
Le rapport indépendant de la gestion des voies hydrauliques lors des inondations de juillet dernier présenté lundi par le ministre wallon du Climat Philippe Henry, s’il ne met pas en cause la gestion des barrages, pointe des responsabilités dans le chef des autorités fédérales, relève la députée fédérale cdH Vanessa Matz mercredi.
Le rapport rappelle que la planification d’urgence est restée une compétence fédérale : les plans d’urgence définis par les différentes autorités sont toujours validés en dernier ressort par la ministre fédérale de l’Intérieur. Et le rapport pointe le fait qu’il n’a pas été possible d’établir un poste de commandement opérationnel « vu l’étendue de la situation de crise », empêchant de faire remonter les informations concernant la gestion opérationnelle sur le terrain. En outre, il semble que le plan particulier d’urgence spécifique aux risques liés aux barrages en province de Liège était seulement en cours d’élaboration au moment des inondations. Il apparaît enfin que ces barrages ne figurent pas sur la liste des infrastructures sensibles.
« Enfin, pour procéder à un ordre d’évacuation, le gouverneur prend un arrêté. Comment se fait-il que l’on ne s’assure pas que les bourgmestres ont bien reçu l’information ? Il y a donc une grande responsabilité politique du fédéral, le gouverneur n’étant jamais que l’incarnation de la ministre de l’Intérieur sur son territoire. »
Le cdH interpellera la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden lors de la séance plénière de la semaine prochaine à la Chambre, le 21 octobre. Les centristes demanderont aussi la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire au fédéral.