« Ils veulent allonger de cinq mois la période de chasse en Wallonie »
Près de 60 associations demandent au ministre wallon compétent, Willy Borsus, de retarder l’arrêté quinquennal fixant le cadre pour la chasse en Wallonie, rapporte La Libre Belgique vendredi.
La plateforme « Stop aux dérives de la chasse » qui regroupe 59 associations (Inter-Environnement Wallonie, les Scouts, Gaïa, le WWF, la Ligue royale pour la protection des oiseaux, Natagora, etc.) demande à Willy Borsus (MR) d’attendre un an avant de faire valider son arrêté qui va organiser la chasse en Wallonie pour les cinq années qui viennent.
« Le nombre de chasseurs atteint en Wallonie, 18.000 à 19.000 personnes, soit 0,3 % de la population. Il y a d’ailleurs parmi nous aussi des chasseurs qui veulent pourtant que l’on change les règles. Des massifs entiers sont fermés à la vente de bois et à la promenade parce que l’on chasse », explique le porte-parole de la plateforme. Il y a donc 0,3 % de la population wallonne qui prive les 99,7 autres pour-cents de promenade dans les bois, relève le quotidien.
Le nouvel arrêté quinquennal contiendrait, selon la plateforme qui a pu le consulter, des éléments qui leur déplaisent. « Dans le nouvel arrêté, la période d’ouverture de la chasse sera allongée de cinq mois, jusqu’en mai », explique Philippe Corbeel. Selon le représentant de la plateforme, l’allongement de cette période est justifié par la surpopulation de gibier – de sangliers en particulier. « Depuis trente ans, c’est une certaine partie du monde de la chasse qui écrit les lois, les décrets, etc. Je vise évidemment le Royal Saint-Hubert Club de Belgique. Or en trente ans, la population de sangliers a triplé. Soit le chasseur est incompétent, soit il y a un autre problème », précise-t-il.
« Il est simplement question de pérenniser quelque chose qui existait déjà », explique le ministre qui souhaite que le nouveau texte entre en vigueur en juillet. « Il s’agit de la chasse à l’approche pour les sangliers, pas de la chasse en battue. Actuellement, on peut faire une demande à l’administration pour pouvoir le faire et en général cette demande est acceptée », conclut M. Borsus.