Gouvernement fédéral: l’humiliation liégeoise

Il n’y a qu’une secrétaire d’Etat de la province, Sarah Schlitz, contre quatre postes importants pour Namur. La province paye son particularisme, les affaires et des présidents de partis hennuyers.

S’il y a une province du pays qui regarde d’un air effaré le gouvernement De Croo, c’est bien celle de Liège. Journalistes et politologues constatent que la partie la plus ardente du pays est réduite à sa plus simple expression dans le casting de la Vivaldi: seule la secrétaire d’Etat écologiste Sarah Schlitz a l’honneur de représenter celle qui représente pourtant 1,1 millions d’habitants. La fierté traditionnelle des Liégeois en prend un nouveau coup.

https://twitter.com/bernardrentier/status/1311677506278260736Bernard Rentierhttps://twitter.com/bernardrentier

Liège, attendez… C’est où, ça ??? Il y a encore quelqu’un qui vit aussi loin ? https://t.co/TAWVKwcZk3

— Bernard Rentier (@bernardrentier) October 1, 2020

Le socialiste verviétois Claude Desama, jamais avare d’un coup de gueule, constate qu’il n’y a pas de socialistes liégeois dans le gouvernement fédéral et commente: « La énième gifle! Combien en faudra-t-il pour qu’ils analysent les raisons de cet ostracisme qui vient après tant d’autres? La succession des affaires et le particularisme principautaire en sont sans doute les principales. »

La province de Liège est en effet la mal-aimée du paysage politique francophone: elle aspire à un ministre-président wallon depuis des lunes et Jean-Claude Marcourt (PS) est passé plus d’une fois à côté de cette timbale pour ces raisons de querelles intestines et d’affaires préjudiciables, dont le scandale Publifin. Le fait que les présidents de partis soient tous du Hainaut (Magnette, Bouchez et Nollet) joue également un rôle. Dans cette galaxie, seul le ministre-président francophone Pierre-Yves Jeholet, de Herve, redore le blason.

https://twitter.com/ClaudeDesama/status/1311606736038645763Claude Desamahttps://twitter.com/ClaudeDesama

Pas de socialistes liégeois dans le gvt fédéral. La nième gifle!
Combien en faudra-t-il pour qu’ils analysent les raisons de cet ostracisme qui vient après tant d’autres ? La succession des affaires , mais aussi le particularisme principautaire en sont sans doute les principales

— Claude Desama (@ClaudeDesama) October 1, 2020

Comparativement à cela, la province de Namur occupe quatre ministères importants: deux vice-Premiers (Pierre-Yves Dermagne et Georges Gilkinet), un ministre (David Clarinval) et la présidence de la Chambre (Eliane Tilleux). Une défaite un à quatre, c’est un score sévère.

https://twitter.com/JeremyDodeigne/status/1311680987361927171Jérémy Dodeignehttps://twitter.com/JeremyDodeigne

Avec un de vos collègues, je tirais la même conclusion ce matin; ils profitent de la non distribution vers les deux grandes provinces – et surtout Liège sans un seul ministère (exception faite d’une secrétaire d’Etat).

— Jérémy Dodeigne (@JeremyDodeigne) October 1, 2020