Frank Vandenbroucke espère une nouvelle stratégie de test cohérente dans les prochains jours
Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (sp.a), a exprimé mardi l’espoir de voir adoptée rapidement, peut-être dès cette semaine, une stratégie « interfédérale » en matière de tests de dépistage du Covid-19 qui intègre éventuellement les tests antigéniques et salivaires.
Le ministre s’exprimait en commission de la santé de la Chambre à la veille d’une conférence interministérielle (CIM) qui rassemblera le fédéral et les entités fédérées.
Le commissariat du gouvernement fédéral à la lutte contre le coronavirus dispose en son sein d’une « task force testing », dirigée par le professeur Herman Goossens, microbiologiste à l’université d’Anvers (UZ Antwerpen). Elle doit établir une nouvelle stratégie de testing.
« En raison des progrès scientifiques, toute une série de possibilités s’ouvrent », a souligné M. Vandenbroucke en réponse à de nombreuses questions des députés.
Il a cité les tests de dépistage PCR classiques (par prélèvement dans le nez ou à l’arrière de la gorge du patient, les plus fiables), mais aussi les tests antigéniques rapides et salivaires. « Mais la question est de savoir si pour les trois Régions et les Communautés peuvent définir une stratégie cohérente qui nous permette de déterminer quels sont les tests que nous allons utiliser, pour quel groupe » et « à quel moment » en vertu de « quels protocoles », a ajouté le vice-Premier ministre socialiste.
M. Vandenbroucke a souligné que les laboratoires qui seraient utilisés pour les tests salivaires sont les mêmes que ceux chargés d’analyser les tests PCR, au risque de surcharger des capacités existantes « limitées ».
« Nous devons veiller à ce que cet ensemble (fédéral et entités fédérées) offre les garanties de cohérence, faute de quoi nous allons organiser le chaos », a-t-il prévenu.
« J’espère que nous pourrons avoir demain (mercredi) en conférence interministérielle (CIM) de la Santé un débat avec les différents ministres compétents pour voir si nous pouvons nous entendre sur une approche » permettant le développement de certaines initiatives de tests « qui s’inscrivent dans un ensemble, vers une certaine cohérence », a poursuivi le ministre.
Il a par ailleurs rappelé que l’objectif de la plate-forme fédérale de testing était de faire passer le nombre de tests Covid à analyser quotidiennement de 100.000 à 110.000 « d’ici la fin de l’année ».