Formation fédérale : Sophie Wilmès peut-être vice-Première MR
Les négociateurs pour la formation du nouveau gouvernement fédéral ont repris leurs travaux samedi vers 10h30 au Palais d’Egmont, à Bruxelles, en abordant les dossiers parmi les plus sensibles. Dans le casting qu’ils espèrent pouvoir trancher avant lundi matin, l’actuelle Première ministre, Sophie Wilmès, pourrait prendre le poste de vice-Première ministre MR, a-t-elle confié à la VRT.
« Fluide et constructif », entend-on. Au menu de ce troisième jour de négociation entre familles socialiste, libérale, écologiste et le CD&V (coalition « Vivaldi ») figurent la justice, la sécurité, l’asile et la migration, le marché du travail, les pensions ainsi que le budget et la fiscalité, a-t-on appris à diverses sources.
Dans une ambiance qualifiée de « très studieuse », ces « tout gros dossiers » pourraient emmener les négociateurs loin dans la nuit de samedi à dimanche ou reprendre dimanche si leur première lecture n’est pas finalisée, selon les sources.
D’aucuns formulaient l’espoir de venir ce samedi à bout du programme du jour de manière à pouvoir dès dimanche entamer une seconde lecture de l’ensemble. D’autres voyaient le vrai gros travail pour dimanche. Les négociateurs discuteraient alors des derniers points à trancher au cours d’une négociation finale. Les modalités de la pension minimale à 1.500 euros (net ou brut?), par exemple, ne pourraient être affinées qu’avec les ultimes discussions budgétaires. Viendrait ensuite – peut-être pour la nuit de dimanche à lundi – le casting, avec la question du Premier ministre.
L’espoir serait d’atterrir lundi matin. Les co-formateurs Alexander De Croo (Open Vld) et Paul Magnette (PS) sont en effet attendus ce jour-là au Palais royal pour faire rapport au chef de l’État. Qui, peut-être, désignerait alors un Premier ministre.
A propos du casting, la cheffe du gouvernement actuel, Sophie Wilmès, a confié samedi matin à la VRT qu’elle sera probablement la vice-Première ministre MR du prochain exécutif fédéral. « Ce sont mes derniers jours ici (au 16 rue de la Loi, NDLR) », dit-elle. « Enfin, probablement, car en Belgique, on ne sait jamais. » A la question de savoir si c’est un poste de vice-Première qui l’attend, la libérale répond de la même manière. « Probablement, oui. Je n’ai pas l’intention de mettre un terme à mon engagement politique. Les mois derniers ont été très difficiles. Ce ne serait pas négatif de prendre un peu de distance et de réfléchir au futur », ajoute-t-elle.
L’heptapartite Vivaldi s’est engagée ce jeudi dans une course contre-la-montre pour présenter une déclaration gouvernementale jeudi prochain, 1er octobre, devant les députés, qui se réuniront pour l’occasion au Parlement européen, un hémicycle plus spacieux permettant de respecter les distances sanitaires. Les congrès de parti pourraient se tenir mercredi. On ignore encore sous quelle forme, en ces temps de coronavirus.