Enseignement supérieur : toutes les mesures en vigueur pour cette nouvelle session d’examens sous Covid
L’heure est aux longues séances d’étude pour les 250 000 étudiants de l’enseignement supérieur. Dans une semaine, la session d’examens de janvier sera officiellement ouverte. Quid des mesures sanitaires en vigueur ? Distanciel ou présentiel ? Que faire si un étudiant est diagnostiqué positif la veille d’un test ? Le point.
L’enseignement aura été épargné par le dernier Comité de concertation. Le lundi 3 janvier, les 250 000 étudiants du supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles débuteront donc leur session d’examens dans des conditions normales… du moins en temps de Covid.
La plupart des examens auront lieu en présentiel, en suivant des règles sanitaires précises (lire ci-dessous). Néanmoins, la session comportera quelques examens en distanciel, comme l’explique Nadine Postiaux, vice-rectrice à l’enseignement à l’Université Libre de Bruxelles. « Il y a deux types d’examens qui ne vont pas se faire en présentiel. Premièrement, les tests écrits, qui s’organiseront en ligne. Ils représentent moins de 5% et se prêtent bien à cette méthode car ils concernent de grandes cohortes. En temps normal, hors Covid, ils auraient nécessité l’utilisation de dix auditoires », décrit-elle. « Ensuite, on a aussi recommandé de faire tous les oraux à distance, parce que cela s’y prête bien. Cela permet par ailleurs de diminuer la fréquentation de l’université, et dons les flux dans les couloirs. »
A l’UCLouvain et à l’ULiège, le scénario de janvier sera similaire: une bonne partie de présentiel et quelques exceptions en distanciel. « On sait que dans nos grands auditoires, on peut respecter les mesures sanitaires. C’est pour cela que l’on a opté pour une organisation classique, une sorte de retour à la normale pour la session de janvier « , justifie l’Université catholique de Louvain.
Des adaptations toujours plus importantes
Bien préparées pour cette nouvelle session d’examens, les universités comptent respecter la circulaire de la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatiny (MR) suite au Codeco du 3 décembre, qui affirmaient que les cours et les évaluations peuvent se faire en présentiel à condition de respecter le protocole actuel, c’est-à-dire avec le masque obligatoire.
Pour cela, et ce depuis plusieurs mois déjà, des détecteurs de CO2 et des systèmes de ventilation sont mis en place dans les auditoires ainsi qu’une désinfection régulière des locaux. La disposition des étudiants dans les salles d’examen est aussi modifiée, et d’autres mesures sont organisées pour permettre à l’étudiant de passer son examen sereinement. « Il y a trois places d’écart entre les étudiants avec deux rangées d’écart également. Les examens durent maximum trois heures et il y a toujours une heure d’écart entre les examens pour gérer les sorties, afin que les flux ne se croisent pas et pour que le local puisse être aéré. Ce que l’on a continué aussi de faire, c’est ce qu’on appelle le dispositif de serpentines devant les grands auditoires, c’est-à-dire un système de files en zigzag un peu comme à l’aéroport », explique Nadine Postiaux.
Un renforcement du personnel à l’entrée des auditoires sera également mis en place afin de vérifier si le port du masque est bien respecté. « Pour nous, c’est une session qui devient presque normale. »
Étudiant positif durant la session, que faire ?
Cela a déjà été le cas durant les sessions précédentes. Selon la vice-rectrice de l’ULB, le nombre d’étudiants positifs au coronavirus ne dépassait généralement pas plus de dix personnes par examen. « Ça nous avait fait peur, mais ça s’est avéré finalement moins problématique que prévu. Mais il n’y avait pas Omicron ni ce taux de transmission particulièrement élevé, donc chaque session à sa part de surprise. »
Si ce cas se reproduit pour cette session de janvier 2022, des adaptations sont possibles pour que l’étudiant puisse passer son examen sans pour autant le renvoyer directement à la seconde session en août. « Si l’étudiant est en quarantaine, il doit impérativement envoyer son certificat de quarantaine au président de jury ou au professeur directement. C’est le réflexe que l’étudiant doit absolument avoir. Ils vont alors évaluer les possibilités de passer un examen alternatif dans la mesure du possible, en décalant l’examen ou en le faisant en distanciel ou encore en le remplaçant par un travail », indique l’UCLouvain.
Plusieurs facteurs doivent cependant être pris en compte, notamment en fonction du nombre de personnes touchées par examen et si ce cas se produit au début ou à la fin de la session. Dans le cas où une adaptation durant la session de janvier ne serait pas possible, il n’y aura pas d’autre choix que de repasser l’examen en août. « On n’a pas fait de grandes promesses, mais généralement durant les sessions précédentes, on est quand même parvenu à régler pas mal de soucis. Mais on ne peut pas exiger de nos professeurs de faire deux examens par session, ce n’est pas possible. Les étudiants doivent aussi modifier leur comportement pendant la session. Ils doivent se dire qu’une session d’examens, c’est important et donc éviter les comportements à risque dans les jours qui précèdent l’examen », explique l’ULB.
Les universités se veulent cependant rassurantes par rapport à cette question. Cela n’est pas nouveau et des ajustements ont déjà été réussis lors des sessions d’examens précédentes. « On sait qu’on est dans un contexte particulier donc on va tout mettre en oeuvre pour être le plus compréhensif possible. Les professeurs sont prêts à évaluer les alternatives.«
Avec des mesures adaptées et des ajustements possibles en cas de quarantaine, les universités semblent donc bien prêtes à affronter cette nouvelle session d’examens, sans accroc majeur à l’horizon.
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