Deux agents de police bruxellois écroués pour vols avec violence
Deux inspecteurs de police basés à Laeken ont été arrêtés dimanche et écroués pour association de malfaiteurs et vols avec violence pendant leurs heures de service, révèlent mardi La Dernière Heure et plusieurs titres néerlandophones. Le parquet de Hal-Vilvorde a ouvert une enquête.
En septembre 2015, les deux agents auraient notamment dépouillé un automobiliste roumain sous prétexte d’un contrôle de papiers et dérobé 5.300 euros. Ils auraient également sévi dans les milieux gitans.
« Honte »
Selon les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad, les deux inspecteurs auraient fait une dizaine de victimes. « Le service de contrôle interne de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles (…), a initié une enquête concernant des présomptions de faits très graves commis par deux inspecteurs de police de ce corps », indique le porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles. Celui-ci confirme également l’arrestation des deux suspects.
Le juge d’instruction les a arrêtés sur suspicion d’ « association de malfaiteurs » et de vol avec violence aggravés par le fait qu’ils ont commis ces actes en tant que fonctionnaire public. « Ces vols affectent le corps de police. C’est une honte pour ces centaines d’agents qui jour après jour donnent le meilleur d’eux-mêmes », a déclaré le chef de corps de police Guido Van Wymersch.
Interrogé, Brice De Ruyver, expert en sécurité, ne se dit pas surpris. « La police est un reflet de la société ». Il souligne toutefois qu’on ne peut pas généraliser et incriminer la totalité de la police ». « On a déjà réagi fermement, car cela touche à l’essentiel de la fonction de police. La police a le monopole de la violence, et si on l’utilise illégalement, c’est de l’abus de pouvoir. La police est censée faire respecter les règles du jeu. »
Faits semblables à Anvers
Comme le rappelle le quotidien De Morgen, des faits semblables ont eu lieu à Anvers. Six agents y sont suspectés de vols systématiques de personnes sans papiers pendant les heures de service. Un rapport du comité P révèle que le racisme est toujours présent dans le corps de police anversois.
« C’est très grave », a réagi le bourgmestre Bart De Wever (N-VA). » Le plus grand problème, c’est que pratiquement personne ne considérait ces cas de racisme comme problématiques. »