Des peines de 2 ans, 18 mois et un an de prison requises dans le dossier « Paris bis »
La procureure fédérale a poursuivi son réquisitoire, vendredi en fin d’après-midi, devant le tribunal correctionnel de Bruxelles, dans le dossier de terrorisme « Paris bis », en requérant des peines de 18 mois de prison avec sursis probatoire à l’encontre de Rafik El Hassani et d’Ayoub Bazarouj. Elle a également requis une peine de deux ans de prison à l’encontre de Soufiane Al Aroub et une peine d’un an de prison à l’encontre de Mohamed Rabhioui.
Rafik El Hassani avait-il connaissance de la finalité du départ de son meilleur ami, Brahim Abdeslam, en Turquie fin janvier 2015? « Il avait parfaitement compris« , a estimé la procureure vendredi, que celui-ci s’apprêtait ainsi à rejoindre l’État Islamique en Syrie. Quant à Ayoub Bazarouj, la magistrate a estimé qu’il a joué un rôle de relais pour les communications de son frère Youssef, combattant djihadiste présumé mort en Syrie, comme Ibrahim Abrini l’a fait pour son frère Mohamed.
La procureure a ensuite considéré que Soufiane Al Aroub a, comme les deux précédents, apporté son aide au groupe terroriste « État Islamique », en véhiculant Ahmed Dahmani à l’aéroport. Cet homme, considéré comme un logisticien des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, s’était envolé pour la Turquie au cours de la nuit des attentats.
Enfin, la magistrate a accablé Mohamed Rabhioui pour avoir lui aussi été un soutien pour Dahmani, en servant notamment d’intermédiaire entre ce dernier et Brahim Abdeslam. La procureure fédérale terminera son réquisitoire lundi matin en abordant les cas des derniers prévenus: Smaïl Farisi, Youssef El Ajmi, Abdoullah Courkzine et deux personnes poursuivies pour des infractions autres que terroristes, notamment la fabrication de faux papiers.