Début du procès entre l’université de Gand et le député d’extrême droite Dries Van Langenhove
Le tribunal de première instance de Bruxelles a ouvert lundi le procès qui oppose l’université de Gand au député du Vlaams Belang Dries Van Langenhove. L’UGent lui reproche de s’être affirmé membre de son conseil d’administration alors qu’il avait été suspendu. Le jugement est attendu dans un mois.
Le tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles s’est penché lundi sur le litige qui oppose l’Université de Gand et le député Vlaams Belang Dries Van Langenhove. L’UGent reproche au député d’extrême droite de se prévaloir, notamment sur les réseaux sociaux, d’un mandat au sein du conseil d’administration de l’université alors qu’il en a été suspendu. Dries Van Langenhove a entretemps adapté ses profils en ligne mais estime ne pas avoir commis de faute.
Le fondateur du mouvement identitaire « Schild & Vrienden » faisait partie du conseil d’administration de l’université en tant que représentants des étudiants. En 2018, un reportage de la VRT avait révélé que ce mouvement étudiant nationaliste flamand postait des messages racistes, antisémites, sexistes ou glorifiant la violence dans des groupes de discussion secrets. L’UGent avait immédiatement pris ses distances et initié une procédure disciplinaire à l’encontre de Dries Van Langenhove. Le mandat de ce dernier au conseil d’administration avait été suspendu et ses accès aux bâtiments de l’université retirés.
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Toutefois, Dries Van Langenhove avait continué à mentionner sur des profils en ligne qu’il était membre du conseil d’administration. « Nous avons essayé de régler ce litige à l’amiable ; cela n’a jamais été le but de se retrouver devant un tribunal. Mais M. Van Langenhove n’a adapté ses profils qu’après avoir été cité en justice », a expliqué lundi l’avocat de l’université.
Le député Vlaams Belang ne s’oppose pas à la demande de l’université mais conteste avoir commis une faute. « On m’a demandé de payer la cotisation de membre pour l’année où les accès à l’université m’ont été refusés. J’aimerais que l’UGent me laisse enfin tranquille. Cela n’a pas été un bon mariage entre nous. »
Le jugement du tribunal est attendu endéans quatre semaines.