De Wever condamne la collaboration mais pas les propos de Francken et Jambon
Sur le plateau de la VRT, le président de la N-VA a répété « pour la millième fois » que la collaboration était une faute, mais il ne se distancie pas des propos de Jan Jambon ni des déclarations racistes de Theo Francken.
Le président de la N-VA Bart De Wever a répété dimanche dans l’émission De Zevende Dag sur la VRT, « pour la millième fois », que la collaboration était une faute. Il ne se distancie cependant pas de Jan Jambon qui a indiqué que certains avaient leurs « raisons » de collaborer. Bart De Wever souligne que même le roi a collaboré avec Hitler. Le président de la N-VA ne se distancie pas non plus des déclarations racistes de Theo Francken.
« Qu’une grande partie du Mouvement flamand, dont je suis un descendant, s’est retrouvée du mauvais côté appartient aux pages noires (de l’histoire). Mais puis-je s’il vous plaît me concentrer sur les problèmes de ce siècle ou est-ce que je dois continuer à m’occuper des problèmes de la première moitié du siècle passé? »
Deux membres N-VA du gouvernement fédéral se sont retrouvés au centre d’une immense polémique cette semaine pour des propos et comportements en lien avec la collaboration et pour des déclarations racistes, Bart De Wever se trouvant pendant ce temps-là à Shanghaï au moment de voter la confiance au gouvernement.
De retour de son périple au cours duquel il est allé mettre en avant les intérêts du port d’Anvers, ce dernier s’est exprimé une nouvelle fois samedi à sa descente d’avion pour dire que Theo Francken, que le Premier ministre Charles Michel avait contraint à formuler des excuses après des propos racistes, n’avait commis « aucune faute ». M. De Wever a également estimé que l’agitation de cette semaine n’avait « aucun sens ».
Le président de la N-VA a répété ses déclarations dimanche sur la VRT. Alors que Theo Francken s’était interrogé sur la « plus-value » des migrations congolaises et marocaines, M. De Wever a justifié cette réflexion qui selon lui ne fait que s’interroger sur les différents modèles de migration. Selon le président de la N-VA, l’agitation de cette semaine au parlement est essentiellement le fait du PS à qui le fait de se retrouver dans l’opposition « fait particulièrement mal ».
Bart De Wever ne prend donc aucunement ses distances ni avec Theo Francken ni avec Jan Jambon qui a tenu des propos ambigus sur la collaboration. « Si vous reculez après un tel battage, alors vous ne cesserez de reculer. Et dès lors ils nous agiteront comme une serpillière à la Chambre. Bien évidemment, que des gens ont eu des raisons de rejoindre la collaboration. Il y en a eu tellement. Ratzinger (l’ancien pape Benoît XVI) appartenait aux Jeunesses hitlériennes, Mitterrand a été collaborateur. Le roi de Belgique a été prendre le café chez Hitler pour lui demander s’il pouvait prendre le pouvoir. Il faut voir cela dans le contexte de l’époque. Il s’agissait bien évidemment de fautes, tant sur le principe que tactiquement ».