De moins en moins de bébés à Bruxelles, les écoles maternelles impactées
Pour la 6e année consécutive, le nombre de naissances à Bruxelles est en chute libre. Cette baisse de la natalité impacte le fonctionnement des écoles maternelles. Plus que par choix, la baisse de fertilité est aussi en cause.
En Europe, c’est un phénomène démographique constant : la proportion des femmes sans enfants ne cesse d’augmenter. Pourquoi ?
L’incertitude sur l’avenir du monde et de notre société est un obstacle à la volonté d’avoir des enfants. Les femmes se demandent si cela a encore un sens de faire des enfants. Cette inquiétude ajoutée au temps consacré à la carrière et aux loisirs, certaines femmes repoussent le moment d’avoir un enfant.
La crise de 2008 et ses conséquences socio-économiques est aussi une cause directe de la baisse de natalité. C’est une raison pour laquelle les couples reportent le projet de naissance.
Plus que par simple non-envie, le taux de fertilité des pays occidentaux baisse lui aussi drastiquement et c’est la qualité du sperme qui est en cause. La concentration de spermatozoïdes a chuté de 59% en 60 ans. Les perturbateurs endocriniens sont les principaux responsables. Contenus dans la majorité des produits industriels, ils sont omniprésents dans notre quotidien. Le nombre de cancers du testicule est également en forte augmentation.
Selon une étude de l’Hebrew University of Jerusalem, si la baisse se prolongeait, il n’y aura plus de spermatozoïdes en 2045 et les couples devraient avoir recours à la PMA.
A Bruxelles, entre janvier 2020 et janvier 2021 on constate une baisse de la natalité de 16%. L’indice de fécondité est de 1,5 enfant par femme, contre 2,1 en 2005.
Les écoles se retrouvent maternelles lourdement impactées. Elles accueillent de moins en moins de monde à chaque rentrée, même si cela varie d’un quartier à l’autre. En 2015-2016, on comptait 59.719 élèves en maternelle contre 57.365 en 2019-2020.
Certaines écoles sont contraintes de fermer des classes, d’autre de licencier du personnel. Cela a un impact sur l’organisation générale de la section maternelle. Julie Lumen, facilitatrice école pour la Région bruxelloise, affirme que cela va permettre un certain rééquilibrage entre les établissements et qu’il ne faut pas couper dans les investissements en matière d’infrastructures.
Lola Buscemi
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