De Croo et la réouverture des salons de coiffure : « Nous ne voulons pas d’effet yoyo »
Une éventuelle réouverture des métiers de contact, qu’envisagera à nouveau le comité de concertation du 5 février prochain, ne devrait pas être temporaire. « Si les coiffeurs rouvrent, ce doit être pour de bon. Nous ne voulons pas d’effet yoyo », a commenté dimanche le Premier ministre Alexander De Croo.
Présent sur les plateaux du Zevende Dag (VRT) et de « C’est pas tous les jours dimanche » (RTL-TVi), le chef du gouvernement fédéral a évité tout pronostic sur la prochaine réunion entre les gouvernements fédéral et des entités fédérées.
Il a souligné la stabilité des mesures prises depuis le début de la seconde vague. A l’inverse, « il y a un effet yoyo dans d’autres pays », a-t-il fait observer concernant les restrictions consécutives à des assouplissements.
Le Premier ministre a répété sa compréhension de la fatigue psychologique dont témoigne la population et réitéré son appel aux « experts au sens large, politiques compris » pour éviter toute surenchère verbale, surtout au vu de l’évolution constante de la situation.
« Si la situation continue d’évoluer comme maintenant, si l’on continue à faire ce qu’on a bien fait jusque maintenant – et la très grande majorité des Belges l’a bien fait – c’est la meilleure garantie qu’on ne doive pas prendre des mesures additionnelles », a-t-il dit.
Il a évoqué la possibilité de « faire du déconfinement de manière très prudente » car « semaine après semaine, on avance, on s’oriente vers une situation où on pourra faire plus de choses ».
« La situation belge par rapport à d’autres pays reste quand même assez positive, les mesures mises en oeuvre depuis novembre restent les bonnes, on en voit les résultats », a assuré Alexander De Croo.
La vaccination joue un rôle essentiel à cet égard. Selon le Premier ministre, la Belgique se situe « dans le peloton européen ».
Quant aux livraisons de vaccins, le libéral part du principe que les producteurs « sont de bonne volonté », mais des interventions des autorités restent possibles. « Ces gens font un travail incroyable, mais il faut plus de transparence » sur les exportations de vaccins. L’inspection menée par l’Agence fédérale des médicaments (AFMPS) et ses partenaires européens sur le site de Seneffe d’AstraZeneca a révélé le manque d’un constituant du vaccin. « Est-ce un problème de production classique au lancement ? Ou est-ce que ce produit a été livré par avance à quelqu’un d’autre », s’est interrogé M. De Croo. L’AFMPS a aussi la possibilité de bloquer une exportation, « mais à première vue, ça ne sera pas nécessaire ».
L’avancée de la vaccination sera déterminante pour la réouverture de l’horeca et de l’événementiel. Une grande partie de la population sera vaccinée à l’automne, selon le Premier ministre. « Nous demandons beaucoup aux gens, donc nous rouvrirons dès que nous pourrons ».
Interrogé sur les recours contre les mesures corona, Alexander De Croo a insisté sur leur sécurité juridique confirmée par le Conseil d’Etat. Il doute qu’une législation serait plus stable.
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