Pedro Facon et Alexander De Croo © belga

Covid Safe Ticket: « Le mettre en veille ou le supprimer complètement? »

Le Vif

Le commissaire du gouvernement à la lutte contre le coronavirus, Pedro Facon, a averti mercredi les députés de la commission Santé de la Chambre: quelle que soit la décision politique qui sera prise, des outils comme le pass vaccinal voire l’obligation vaccinale prennent du temps à être actionnés.

Dans une note du mois de janvier remise à la demande du comité de concertation, le commissaire n’a pas recommandé la vaccination obligatoire contre la covid-19. Il estimait en revanche qu’un « certificat corona » pourrait avoir pour objectif principal de contribuer à un taux de vaccination plus élevé de manière à limiter la pression sur le système de soins de santé.

Le rapport a été rédigé alors que la Belgique était touchée de plein fouet par la quatrième vague de la pandémie, a rappelé M. Facon. Depuis lors, la situation s’est significativement améliorée et le pays est passé du « code rouge » au « code orange » sur le baromètre corona. En « code jaune », qui pourrait être décrété le mois prochain, le covid safe ticket (CST) ne sera plus d’application. Pour autant, l’évolution de la pandémie demeure imprévisible, a rappelé M. Facon. Or, la traduction juridique de cet outil dans un accord de coopération entre le fédéral et les entités fédérées a pris du temps. Selon le commissaire, il faut compter au minimum quatre semaines.

Des voix se font entendre aussi bien dans la société civile que le monde politique pour enterrer le CST, d’autres pour le suspendre. Tout en se gardant d’une prise de position politique, le commissaire du gouvernement a insisté sur l’importance d’être préparé si la pandémie connaissait une recrudescence impliquant de prendre des mesures rapides. « Si l’on veut se servir quand même de cet instrument, il faut savoir si on le met en veille ou si on le supprime complètement. Mais il faut savoir alors que l’activation de cet instrument prend du temps », a-t-il dit.

« Il pourrait y avoir une gradation et cela peut se faire par une loi ou un accord de coopération que l’on pourrait activer dans le cadre d’une situation d’urgence épidémique », a-t-il ajouté.

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