Covid: où se faire vacciner après la fermeture des centres?
Fin février, de nombreux centres de vaccination fermeront leurs portes. Il sera toutefois toujours possible de se faire vacciner contre le covid que ce soit chez son généraliste, son pharmacien ou dans certains centres de vaccination qui resteront ouverts.
A ce jour, 78% des Belges ont été vaccinés contre le Covid, et 60% ont reçu leur dose de rappel. Beaucoup de personnes n’ont donc pas encore été vaccinées. A Bruxelles, 61% de la population a été vaccinée, et à peine 35% a reçu sa dose de rappel. En Wallonie, ce chiffre grimpe à 73% pour les première dose et à 52% pour la dose booster.
Rappelons que dès le 1er mars, la durée de validité du certificat de vaccination sera réduite à 5 mois. Cela signifie qu’une personne qui a eu sa première dose de Pfizer, de Moderna, ou d’AstraZeneca, ou sa dose unique de Johnson & Johnson avant le 1er octobre 2021 n’aura plus de certificat de vaccination valable. Pour que celui-ci reste valable, il faudra avoir au sa dose de rappel.
Même si le baromètre Covid passe au jaune au mois de mars, entraînant de facto la disparition du Covid Safe Ticket en Belgique, celui-ci restera nécessaire pour voyager dans la plupart des pays, même si la Suède et la Suisse par exemple n’exigent plus de certificat vaccinal ou de pass sanitaire. En outre, un rebond de la pandémie est toujours possible, et le gouvernement peut réinstaurer le CST à tout moment.
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Wallonie
À partir de la fin février, une grande part des centres de vaccination de Wallonie vont progressivement fermer leurs portes, a annoncé mercredi la ministre wallonne de la Santé Christie Morreale. « L’organisation de la vaccination contre le Covid-19 en Wallonie sera revue et adaptée à la situation épidémique d’avril 2022 et des mois suivants », ajoute son cabinet dans un communiqué.
Ainsi, le centre de vaccination d’Aubange fermera ses portes le 24 février, ceux de Walcourt, Tubize, Fleurus, Virton, Bastogne, Arlon et Marche-en-Famenne fermeront le 27 février. En mars, toute une série de centres fermeront également leurs portes.
Quatorze centres resteront cependant actifs, répartis sur le territoire wallon, permettant à tous ceux qui attendent leur seconde dose de vaccin, leur dose booster ou leur « quatrième dose » (pour les personnes immunodéprimées) de la recevoir. Concrètement, les citoyens dont la deuxième dose devra être administrée après la fermeture du centre dans lequel ils ont reçu leur première dose se verront fixer un rendez-vous dans le centre le plus proche encore actif. Les autorités sanitaires encouragent « toutes les personnes qui ne sont pas encore vaccinées en dose de rappel ou en première vaccination à venir rapidement dans un centre de vaccination tant que ces derniers sont pleinement déployés en Wallonie ».
Bruxelles
A Bruxelles, les centres de vaccination restent ouverts pour l’instant, mais la Commission communautaire commune effectuera une évaluation à la mi-mars pour voir s’ils doivent prolonger leurs activités jusqu’au mois de juin. « Il y aura probablement moins de personnes qui se feront vacciner vers la fin du mois de mars et si c’est le cas, nous envisagerons de mettre les centres en situation dormante car il y aura peut-être encore des choses à mettre en place au cours de l’année », explique Anna Mellone, responsable de la communication Covid à la Cocom.
« Aujourd’hui, on regarde avec les centres individuellement, mais aussi avec les autres points de vaccination, comment adapter l’offre à la demande, c’est-à-dire réduire le nombre de lignes de vaccination et l’activité. Nous avons également des contacts avec les communes pour voir comment faire évoluer les choses pour fin mars et les mois qui suivent », ajoute-t-elle.
Médecin généraliste
Les médecins généralistes sont également autorisés à vacciner leurs patients contre le covid. Cependant, l’Association belge des Syndicats médicaux (ABSyM) dénonce « les lourdeurs administratives et institutionnelles » qui frappent les médecins. « L’Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) refuse obstinément d’approvisionner les cabinets de médecine générale en flacons de vaccins contre le coronavirus », déplore le Dr David Simon, administrateur de l’ABSyM. Concrètement, cela veut dire que les généralistes doivent interrompre leurs consultations pour se rendre personnellement à la pharmacie, en particulier lorsqu’ils ne travaillent pas en cabinet disposant de personnel administratif.
Ce premier frein à la vaccination est renforcé par une autre disposition liée à la répartition institutionnelle des matières, régionales pour la vaccination, fédérale pour le reste. « L’INAMI (Assurance soins de santé et indemnités) est venu ajouter l’interdiction pour le généraliste de demander le remboursement d’une consultation qui serait exclusivement consacrée à cette vaccination« , insiste le Dr Simon. « Tout semble donc organisé pour faire obstacle à la vaccination par les médecins généralistes contre le coronavirus alors qu’une campagne de communication invite leurs patients à les solliciter pour la recevoir », a communiqué l’ABSyM.
Pharmaciens
Les pharmaciens vont être autorisés à administrer des vaccins contre le Covid-19. La commission de la santé de la Chambre a donné mardi son feu vert à un projet de loi en ce sens porté par le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit). Le projet de loi stipule que les pharmaciens en officine pourront prescrire et administrer des vaccins contre le coronavirus, suivant ainsi une recommandation de la Task Force Vaccination déjà formulée l’année dernière.
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