Covid: « Nous devrions bientôt atteindre le pic de la cinquième vague »
Le virologue Steven Van Gucht estime que le pic de la cinquième vague est proche. La hausse de nouvelles infections ralentit légèrement, ainsi que le nombre d’hospitalisations.
« Nous devrions bientôt atteindre le pic de la cinquième vague de coronavirus, probablement d’ici une à deux semaines », a déclaré vendredi le virologue Steven Van Gucht lors de la conférence de presse hebdomadaire de Sciensano. Les infections, après avoir battu des records en début de semaine, avec près de 70.000 cas détectés lundi, ont commencé à ralentir depuis quelques jours. L’augmentation des hospitalisations tend également à ralentir, avec une moyenne de 344 admissions quotidiennes à l’hôpital.
Si le nombre de cas détectés a baissé au cours des derniers jours, après le pic record de lundi, le virologue s’est montré prudent. « La croissance semble ralentir avec 60.000 cas détectés en moyenne mardi et mercredi mais le nombre d’infections enregistrées est sous-estimé », nuance-t-il. « C’est notamment dû aux nouvelles règles de testing qui ne préconisent plus de test PCR pour les personnes vaccinées ayant eu un contact à haut risque. »
L’augmentation de cas la plus importante est actuellement concentrée chez les enfants, les adolescents et leurs parents. Le virologue a en outre indiqué que 97,8% des contaminations sont dues au variant Omicron.
Au niveau de la couverture vaccinale, le virologue constate une « forte disparité » régionale concernant l’administration de la troisième dose, dite « booster ». « En Flandre, 64% des personnes vaccinées ont reçu leur booster contre 48% en Wallonie et 31% à Bruxelles », précise Steven Van Gucht.
Interrogé sur l’opportunité de relâcher plus fortement les mesures sanitaires, comme c’est le cas dans d’autres pays européens, le scientifique a appelé à la « prudence ». « Je pense que dans ces pays, ce sont avant tout des mesures politiques. En Belgique, la pression sur les médecins généralistes est très forte et nous devons aussi préserver le système scolaire », note le virologue. « Il faut encore un peu de patience, mais pour le relâchement on peut parler de semaines, et non plus de mois. »
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