Covid : la levée des mesures sanitaires pèse sur la campagne pour la dose booster
La levée des mesures sanitaires, et notamment l’abandon du CST comme droit d’accès dans certains lieux, a pour conséquence plusieurs annulations de rendez-vous pour obtenir la dose booster pour lutter contre le coronavirus, a indiqué samedi la co-responsable de la Task Force vaccination, Sabine Stordeur, lors d’une conférence de presse en ligne.
« Il s’agit pourtant d’un prérequis essentiel, surtout à l’heure où la circulation du virus Omicron montre déjà des signes inquiétants d’accélération, avec la souche BA.2 qui s’impose progressivement », a-t-elle souligné. « Les médias ont un peu trop tendance à conjuguer la pandémie au passé, mais la primo vaccination reste la priorité. »
Elle a par ailleurs détaillé les cinq scénarios possibles pour la poursuite de la campagne de vaccination cette année, annoncés mercredi par les différents ministres de la Santé.
Le schéma le plus probable, le scénario A, prévoit l’administration d’une seconde dose booster à l’automne prochain, en commençant par les personnes les plus vulnérables, à savoir les résidents de maisons de repos et les plus de 75 ans, et en lançant, en parallèle avec la vaccination contre la grippe, le deuxième rappel des professionnels de la santé et des personnes âgées, immunodéprimées ou souffrant de comorbidités.
Dans le cas où la situation épidémiologique se dégradait plus rapidement que prévu, la campagne pour la deuxième dose de rappel pourrait débuter plus tôt, en avril 2022.Les scénarios B à D envisagent ce point de départ, élargissant le groupe cible de la population âgée (75+) à la population totale. Le scénario E envisage un deuxième rappel pour la population totale, mais seulement à partir de l’automne, sans débuter en avril pour les plus âgés.
A l’heure actuelle, 9.101.883 personnes sont totalement vaccinées, soit 79% de la population totale et 89% des adultes belges. 7.058.787 ont par ailleurs reçu la dose booster, soit 61% de la population totale et 75% des plus de 18 ans. « 1.700.000 citoyens ont donc une vaccination incomplète. Sans booster, leur risque de maladie grave augmente en cas d’infection », a martelé Mme Stordeur.
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