Covid: la Belgique en rouge sur la carte européenne, la situation à Bruxelles reste inquiétante
La Flandre est passée de l’orange au rouge sur la carte du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), mise à jour jeudi. Avec ce changement, l’entièreté de la Belgique est désormais en zone rouge, Bruxelles est en rouge foncé.
L’ECDC publie chaque jeudi une carte européenne basée sur le nombre d’infections et le pourcentage de tests positifs au cours des 14 derniers jours. Elle propose quatre couleurs: vert, orange, rouge et rouge foncé.
Une région adopte la couleur rouge dans deux cas de figure: lorsque l’incidence, qui renseigne le nombre de nouveaux cas pour 100.000 habitants sur 14 jours, oscille entre 75 et 200, avec un taux de positivité supérieur à 4% ou lorsque l’incidence est comprise entre 200 et 500, quel que soit le taux de positivité. Avec une incidence de 195, 6 et un taux de positivité de 4,2% la Flandre entre dans le premier cas de figure.
La couleur rouge foncé est appliquée lorsque l’incidence dépasse 500 dans la région concernée. C’est le cas de Bruxelles avec 512 cas pour 100.000 habitants.
En ce qui concerne le reste de l’Europe, les Pays-Bas sont passés intégralement au rouge de même que plusieurs régions de l’ouest de l’Allemagne. La situation s’aggrave également en Norvège, Autriche et Italie où certaines régions sont passées de l’orange au rouge. Quelques régions de Grèce ont également pris la couleur rouge foncé. L’îme de Chypre, en revanche, est repassée de rouge foncé à rouge.
La situation épidémiologique à Bruxelles reste inquiétante
La situation épidémiologique en Région de Bruxelles-Capitale reste inquiétante, a affirmé la Commission communautaire commune, sur foi des indicateurs chiffrés les plus récents, toujours en augmentation. Le taux d’incidence, soit le nombre d’infections pour 100.000 habitants, continue d’augmenter: il atteignait jeudi le taux de 550, contre 512 le 26 août dernier. Selon la CoCom, on constate la plus forte augmentation dans les catégories d’âge les plus jeunes (jusqu’à 19 ans), mais le nombre d’infections dans les catégories d’âge plus élevées est également en hausse, notamment pour les 60-79 ans.
Le taux de positivité – la proportion de tests positifs par rapport à l’ensemble des dépistages effectués – augmente: il est passé de 7,0% le 26 août dernier à 7,5% jeudi. En revanche, le nombre de tests effectués est en baisse par rapport à la semaine dernière, avec une moyenne de 7.400 tests par jour, jeudi. La valeur R, soit le nombre d’infections provoquées par une personne malade est en légère augmentation. Elle s’élève à 1,05 jeudi, contre 1,03 le 26 août.
Le nombre d’hospitalisations continue sa hausse, passant de 191 le 26 août à 209 le 1er septembre. Le nombre de personnes en unités de soins intensifs dans les hôpitaux bruxellois diminue légèrement: il était de 68 le 26 août contre 66, mercredi, le 1er septembre. Néanmoins, les 21% du taux d’occupation des services de soins intensifs bruxellois ont été atteints, ce qui est très inquiétant, juge la Commission Communautaire Commune. Très peu de personnes actuellement admises dans les unités de soins intensifs n’ont été entièrement vaccinées.
Selon l’institution bicommunautaire, en Région bruxelloise, la hausse des cas positifs est principalement due au nombre élevé de tests positifs parmi les personnes de retour d’un voyage dans une zone rouge en Europe ou dans un pays à risque hors Europe.
Les codes couleur permettent aux États membres de l’UE d’imposer des conditions aux voyageurs, telles que des quarantaines obligatoires ou la présentation de tests négatifs. En Belgique, les personnes qui reviennent d’une zone rouge au sein de l’Union européenne et qui n’ont pas de certificat de vaccination, de certificat de rétablissement ou de test PCR négatif récent doivent systématiquement se faire tester à leur retour. Tous les voyageurs en provenance d’une zone rouge en dehors de l’UE doivent également se faire tester, même s’ils disposent d’un certificat de vaccination.