Covid: 28% des étudiants en quarantaine pendant les examens renvoyés en 2e session
Près d’un tiers des étudiants contraints de se mettre en quarantaine pour cause de coronavirus durant cette session d’examens de janvier ont directement été renvoyés en seconde session, malgré l’appel à la « souplesse » lancé aux établissements avant la session par la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny.
Telle est la conclusion d’un sondage publié jeudi par le Comac, le mouvement étudiant du PTB, auprès de 220 étudiants entre le 13 et 21 janvier.
Selon cette enquête, 28% des étudiants contraints à la quarantaine ont été directement renvoyés en seconde session, sans possibilité de repasser leurs examens.
Interrogé, le président de la Fédération des étudiants francophones (FEF) confirme la pratique, sans toutefois pouvoir la chiffrer précisément comme le Comac.
« Des retours qu’on a eus, cela semble plus concerner les Hautes écoles que les universités, les recteurs et rectrices s’étant, eux, engagés auprès de la ministre à trouver des solutions », précise Lucas Van Mollle.
A défaut de règles uniformes, les pratiques des Hautes écoles ont ainsi fort varié.
« La Haute école de la province de Namur a par exemple décidé d’organiser une semaine spéciale en fin de session pour les étudiants en quarantaine, mais dans d’autres Hautes écoles, le bilan est beaucoup plus catastrophique, notamment la Haute école Francisco Ferrer », pointe la FEF, dont le service juridique a déjà reçu plusieurs plaintes d’étudiants.
« L’appel à la souplesse lancé par la ministre n’a pas été entendu partout. Il aurait fallu prendre une circulaire ministérielle, avec des mesures coercitives », juge son président.
Une position partagée également par le Comac qui demande à présent à la ministre Glatigny « de garantir à chaque étudiant en quarantaine à cause du covid le droit de passer l’ensemble de ses examens durant cette session ».
Selon ce mouvement, l’article 79 du décret Paysage prévoit pourtant le droit pour tout étudiant sous certificat médical de présenter son examen dans la même session.
« La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny s’est contentée d’appeler les établissements à faire preuve de souplesse. Résultat : pour certains étudiants, une solution est trouvée, alors que pour d’autres non. C’est une inégalité de traitement manifeste », dénonce Octave Daube, le porte-parole du Comac.
« Cette absence de mesures crée une tension entre santé et réussite scolaire. Ce n’est pas acceptable, aucun étudiant ne devrait avoir à choisir entre sa santé, celle des autres, et sa réussite », conclut le Comac.
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