Coronavirus : que signifient les nouvelles zones rouges pour les frontaliers ?
Mercredi, le SPF Affaires étrangères a indiqué que toute une série de régions passeront en zone rouge vendredi à 16h, dont le département français du Nord, frontalier à la Belgique. Qu’est-ce que cela signifie pour les travailleurs qui travaillent de part et d’autre de la frontière et pour les citoyens qui passent régulièrement la frontière ?
Ces derniers jours, l’épidémie de coronavirus s’est aggravée en France, et particulièrement dans le Nord et le Pas-de-Calais. Selon la préfecture du Nord, le taux d’incidence (nombre de cas confirmés pour 100.000 habitants sur 7 jours) a triplé dans la région des Hauts-de-France depuis le début du mois, atteignant désormais plus de 95 cas pour 100.000 habitants.
Chiffres records à Rotterdam et Amsterdam
Aux Pays-Bas, les provinces de Hollande-Méridionale et de Hollande-Septentrionale passent également en zone rouge. Pour la semaine du 9 au 15 septembre, les Pays-Bas ont enregistré 8 265 nouvelles infections de coronavirus. Ces derniers jours, Rotterdam et Amsterdam ont également enregistré des chiffres records. À en croire les médias néerlandais, le Premier ministre Mark Rutte devrait annoncer de nouvelles mesures vendredi.
Comme l’explique la RTBF, cela ne signifie pas que les frontières avec la France et les Pays-Bas sont fermées, mais que les autorités belges interdisent formellement les voyages touristiques ou non essentiels dans les zones rouges. Les voyageurs qui reviendraient tout de même de ces zones seront pris en charge comme des « contacts à haut risque » et donc soumis à l’obligation légale de se passer un test et d’observer une quarantaine. Les frontaliers pourront donc continuer à effectuer des déplacements essentiels de courte durée sans obligation de test ou de quarantaine.
Quarantaine pour les zones orange
À en croire le quotidien De Morgen, certains Belges qui reviennent d’une zone orange devront bientôt également observer une quarantaine. Jusqu’à présent, pour les personnes qui revenaient d’une zone orange, le dépistage et la quarantaine étaient recommandés, mais pas obligatoires. Désormais, la quarantaine dépendra de ce que l’on a fait en voyage, car quelqu’un qui s’est promené seul dans la nature court évidemment moins de risque d’être infecté que quelqu’un qui est allé danser tous les soirs en boîte de nuit.
Pour estimer le risque d’infection, le SPF Affaires étrangères adaptera le Passenger Locator Form, le questionnaire que doivent remplir les voyageurs qui ont passé plus de 48 heures à l’étranger. Les personnes rentrant de zone orange devront répondre à une série de questions supplémentaires.
Impossible à vérifier
Cependant, beaucoup de voyageurs ne remplissent pas le Passenger Locator Form et un voyageur sur trois qui rentre de zone rouge « oublie » de se faire tester, même si depuis mercredi, les Belges de retour de zones rouges et qui n’ont pas effectué le test pour le Covid-19 obligatoire dans les 48 heures recevront un appel. Cependant, il sera difficile sinon impossible de vérifier ce qu’ils ont fait pendant leur séjour à l’étranger.
Les départements français de l’Aveyron, du Gers, d’Ille-et-Vilaine, d’Indre-et-Loire, de l’Isère, de la Loire, du Maine-et-Loire, du Puy-de-Dôme, des Pyrénées-Atlantiques, des Pyrénées-Orientales, de la Sarthe, de la Seine-Maritime, de Tarn-et-Garonne et de la Vienne passeront également en zone rouge vendredi, ainsi que le Land de Vienne en Autriche, le canton de Vaud en Suisse les régions croates de Virovitica-Podravina et de Lika-Senj, Budapest en Hongrie, les régions de Bohème centrale, du Sud-ouest, du Nord-est et du Sud-est en République tchèque et l’Angleterre du Nord-Ouest.
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