Coronavirus: l’Horeca approuve le port du masque à l’intérieur des établissements
Dès samedi, le port du masque sera obligatoire dans tous les établissements Horeca, sauf à table. Les clients devront également renseigner leurs coordonnées, a décidé le Conseil national de sécurité jeudi. Des mesures soutenues par les présidents des fédérations Horeca de Wallonie, de Bruxelles et de Flandre.
« L’obligation du port du masque est une bonne chose, je trouve », déclare Yves Collette, président de la section cafetiers de la Fédération Horeca Wallonie. « Au moins, les choses sont claires. Jusqu’à présent, une partie de la population était demandeuse de mesures strictes, l’autre n’en voulait pas. Dès samedi, le tenancier du restaurant ou du café ne devra plus argumenter, cela simplifiera les choses. »
Pour Philippe Trine, président de la fédération Horeca Bruxelles, l’obligation du port du masque ne devrait pas changer grand chose : « Le masque était déjà prévu pour les déplacements au sein des établissements, pour aller aux toilettes par exemple, donc les clients sont déjà habitués ».
Une opinion partagée par Matthias de Caluwe, président d’Horeca Vlaanderen : « Dès que vous entrez dans un établissement ou un magasin, vous portez votre masque. Tout le monde connaît les règles désormais ».
Les clients devront par ailleurs laisser une adresse mail ou un numéro de téléphone à l’établissement afin de pouvoir être prévenus facilement en cas de contamination dans le bar ou le restaurant qu’ils ont fréquenté.
« C’est déjà la coutume dans les restaurants. Lors d’une réservation, on demande toujours le nom et le numéro de téléphone, il n’y a donc pas de problème selon moi », commente Philippe Trine. Yves Collette se dit en revanche plus mitigé concernant cette mesure : « Lors des réservations, cela ne changera pas grand chose, mais quand les clients se présenteront spontanément dans un café, donneront-ils leurs coordonnées, ne craindront-ils pas pour leur vie privée ? « .
Le président de la section cafetiers de la fédération wallonne estime néanmoins, comme ses homologues bruxellois et flamand, que ces mesures plus restrictives sont logiques, vu la hausse du nombre de cas de coronavirus, et nécessaires si elles permettent d’éviter un reconfinement et des faillites en cascade.