Coronavirus à Anvers : « C’est le maximum qui pouvait être fait »
Lundi, la cellule de crise provinciale d’Anvers a annoncé une série de mesures sanitaires supplémentaires à celles annoncées plus tôt par le Conseil national de sécurité pour tenter d’endiguer la seconde vague de l’épidémie de coronavirus. Le virologue Marc Van Ranst se dit assez content des mesures.
Face à la flambée du virus à Anvers, la cellule de crise a décidé d’appliquer un couvre-feu sur tout le territoire : entre 23h30 et 6h, les habitants seront tenus de rester chez eux à moins qu’un déplacement d’urgence soit nécessaire vers le travail ou l’hôpital. Dans toute la province, le port du masque sera aussi obligatoire dans l’espace public et dans les endroits où la distance sociale d’1,5 mètre ne peut être respectée.
Les sports de contact individuels seront interdits, tandis que les sports d’équipe sont encore tolérés pour les joueurs de moins de 18 ans. Le télétravail devient en outre obligatoire à moins que cela soit absolument impossible. Dans certaines communes, dont la ville d’Anvers, les salles de fêtes et les salles de fitness doivent fermer.
Interrogé par le quotidien Het Nieuwsblad, le virologue Marc Van Ranst (KuLeuven) se dit assez content de ces mesures. Quelques heures avant la décision de la cellule de crise provinciale, il avait appelé les autorités anversoises à prendre des mesures drastiques pour endiguer l’épidémie.
Restreindre les déplacements non essentiels
« C’était le maximum qui pouvait être fait aujourd’hui. Supprimer tous les événements, ce n’est pas rien », a-t-il déclaré. Pour le reste, il attend de voir ce que donneront les mesures : « on aurait pu restreindre davantage les déplacements non essentiels, mais il faut un soutien pour décréter ce genre de choses. Je peux imaginer que ce n’est pas facile pour une grande ville comme Anvers. De plus, toutes les mesures sont évaluées quotidiennement : les choses peuvent encore changer », ajoute-t-il.
Le virologue approuve l’instauration d’un couvre-feu. Les fêtes sont en effet très propices à la propagation du virus et le couvre-feu permet d’éviter au moins une partie des rassemblements observés après la fermeture des restaurants et cafés (ceux-ci sont désormais tenus de fermer à 23h).
Ville fantôme
Selon une information du quotidien Gazet van Antwerpen, un groupe de gérants d’horeca anversois accuse d’ailleurs Marc Van Ranst d’avoir transformé Anvers en ville fantôme en appelant les gens à éviter la métropole portuaire. Selon eux, le virus ne prolifère que dans certains quartiers et les généralisations de Van Ranst sèment la panique et dissuadent les gens de se rendre au restaurant ou au café.
https://twitter.com/vanranstmarc/status/1287854982457438210Marc Van Ransthttps://twitter.com/vanranstmarc
We moeten een virus te lijf. En dan is een toeristisch bezoek aan één van de grootste hotspots van de pandemie niet aan de orde. Sommige mensen lijken dit niet te begrijpen. https://t.co/nKPj30FGph
— Marc Van Ranst (@vanranstmarc) July 27, 2020
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« Les annulations pleuvent, les cafés sont vides, les restaurants ferment plus tôt, juste parce qu’il y a de la peur », écrivent-ils dans une lettre ouverte adressée notamment à la gouverneure d’Anvers Cathy Berx et au bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA). Le groupe de gérants d’horeca craint un bain de sang économique.
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