Comité de concertation: Interdiction des voyages non essentiels à l’étranger et autres mesures
Suite à la réunion du comité de concertation, on en sait un peu plus sur ce à quoi devraient ressembler les semaines à venir pour les Belges. Les voyages non essentiels à l’étranger seront interdits du 27 janvier jusqu’au 1er mars et les coiffeurs devraient rouvrir à partir du 13 février, si la situation le permet (l’évaluation aura lieu le 5 février). Enfin, la quarantaine passe de 7 jours à 10.
« La situation s’est stabilisée ces dernières semaines », autour de 2.000 nouvelles infections par jour, mais « le danger n’a pas disparu », a dit De Croo. Il a pointé du doigt les variants du virus « nettement plus contagieux » en circulation en Europe. D’où la nécessité de « construire des remparts, des lignes de défense » et « qu’on ne doit pas relacher nos efforts. » C’est pourquoi il insiste sur le fait qu’on doit continuer à respecter les mesures de sécurités. Et surtout le télétravail.
Car si nos chiffres ne sont pas catastrophiques, surtout si on les compare à nos voisins, ils stagnent depuis trop longtemps que pour vraiment être rassurants.
Des chiffres qui restent sur ce qu’on appelle un « plateau », cela signifie pas d’assouplissement dans l’immédiat.
Il y a même trois nouvelles mesures:
>> à partir du 27 janvier une interdiction des voyages non-essentielsvalable pour les voyages de l’étranger vers la Belgique et de la Belgique vers l’étranger. Mais avec des exceptions tels que les voyages professionnels ou encore pour raison de santé.
>> A partir de ce lundi 25 janvier, la quarantaine passe de 7 jours à 10 avec un test PCR réalisé au premier jour et au septième jour.
>> La réouverture des métiers de contact non-médicaux aura lieu au plus tôt le 13 février à condition que la situation sanitaire s’améliore. Un Comité de concertation décidera le 5 février pour confirmer, ou non, la reprise de ce secteur.
La conférence de presse.
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Les voyages non essentiels à l’étranger seront interdits jusqu’au 1er mars
Les voyages non essentiels à l’étranger seront interdits jusqu’au 1er mars. Ainsi en a décidé le Comité de concertation réuni vendredi après-midi à Bruxelles.
Les voyages à des fins récréatives/touristiques à destination et en provenance de la Belgique sont interdits du mercredi 27 janvier au lundi 1er mars 2021. L’interdiction de voyager sera contrôlée tant au niveau du trafic routier, aérien, maritime que ferroviaire.
Les personnes qui se rendent en Belgique et en reviennent doivent être en possession d’une déclaration sur l’honneur. Un modèle de formulaire sera fourni par la ministre de l’Intérieur. La déclaration sur l’honneur doit être liée au formulaires de localisation des passagers (« Passenger Location Form », PLF) des passagers et être étayée par les documents nécessaires.
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L’interdiction sera de vigueur dès le mercredi 27 janvier. Depuis ce lundi 25 janvier, toutes les personnes venant du Royaume-Uni, de l’Afrique du sud ou de l’Amérique du sud , sera mis en quarantaine et devra fair dès le jour un un test, puis un second à la 7ème journée. Pour les autres étrangers en déplacement professionnel il faudra produire deux tests négatifs, l’un effectué au départ dans le pays d’origine, l’autre à l’arrivée, a encore dit le Premier ministre.
« Le Comité de concertation souhaite que tout non-résident qui voyage vers la Belgique, se fasse à nouveau tester à son arrivée en Belgique, en plus du test négatif obligatoire préalable à son départ. Il pourra s’agir d’un test PCR ou d’un test antigénique rapide. Le comité de concertation demande à la conférence interministérielle (CIM) Santé publique, à la Taskforce Testing et au commissariat Covid-19 de concrétiser ce point ».
Mais on ne va pas construire un mur autour de la Belgique, a insisté le Premier ministre. Car il y a des exceptions.
Les exceptions :
>> Les déplacements professionnels continuent d’être autorisés.
>>Les frontaliers et transfrontaliers seraient toujours autorisés à traverser la frontière sans devoir subir de quarantaine, mais seulement s’ils restent moins de 48 heures d’affilée dans le pays voisin. La définition exacte de « résident frontalier » n’a pas encore été définie. Et cela ne vaut pas pour le shopping.
>> Les personnes chargées de s’occuper d’une personne ayant besoin de soins à l’étranger seraient également autorisées à voyager. Tout comme les étudiants qui étudient à l’étranger .
>> L’interdiction de voyager peut également être levée pour des raisons familiales. Par exemple, en cas de maladie grave ou de décès dans la famille immédiate, mais aussi pour les couples vivant séparés ou de parents divorcés qui partagent la garde mais vivent dans des pays différents.
>> Enfin, les soins aux animaux, les déplacements dans le cadre d’obligations juridiques (si elles ne peuvent pas être accomplies de façon numérique), les réparations urgentes pour la sécurité d’un véhicule et les déménagements sont également considérés comme essentiels.
Plus de 150 000 Belges ont voyagé pendant les vacances de Noël. Il s’agissait pour la grosse majorité d’entre eux de tourisme. Ce qui n’est pas considéré comme un voyage essentiel. Un scénario que le Comité de concertation souhaite éviter pour les vacances de carnaval.
L’intention des autorités est aussi de réduire la propagation du coronavirus et de ses nouveaux variants – notamment britannique.
« L’interdiction annoncée des voyages non essentiels est une mesure importante pour maîtriser la pandémie » selon , le biostatisticien Geert Molenberghs. « Cela va faire une différence significative. Nous ne pouvons pas fermer les frontières sans causer beaucoup de dommages humains et économiques,et ça personne ne le souhaite. Nous devons par contre faire tout notre possible pour ne pas introduire un virus dans le pays ».
En interdisant les déplacements non essentiels à l’étranger (y compris à l’intérieur de l’espace de libre circulation Schengen), on prend les devants par rapport aux recommandations de l’UE. A l’issue d’un sommet des dirigeants des Vingt-Sept jeudi soir, l’Union européenne avait appelé à éviter les voyages d’agrément face à une situation sanitaire jugée « très grave ».
Voyages non essentiels: « Modifier la réservation ou se faire rembourser »
Les consommateurs ont plusieurs possibilités, selon le communiqué de la Secrétaire d’Etat. Ils pourront notamment reporter leur voyage à une date ultérieure, lorsqu’il sera possible de voyager en toute sécurité. Dans de nombreux cas, l’agence de voyage propose spontanément de le faire. Si le voyage rebooké ne peut pas avoir lieu non plus, le consommateur pourra, aussi à ce moment-là, demander un remboursement ou accepter un coupon, précise encore Mme De Bleeker.
Les clients dont les vacances ont été annulées peuvent, en vertu de la loi, demander le remboursement. L’organisateur de voyages est alors tenu de rembourser l’argent dans les 15 jours suivant l’annulation d’un voyage à forfait.
L’organisateur de voyages peut également offrir un coupon. Les voyageurs ont le choix de l’accepter, mais ne sont pas obligés de le faire, rappelle la Secrétaire d’Etat. Les coupons qui sont offerts à l’heure actuelle diffèrent des vouchers corona qui ont été émis entre le 20 mars et le 19 juin. Les coupons qui sont émis à l’heure actuelle ne sont pas toujours couverts par l’assurance de l’organisateur de voyages. Cela dépend des conditions figurant sur le coupon. Cela signifie qu’en cas d’insolvabilité de l’organisateur de voyages (par exemple en cas de faillite), le voyageur ne pourra pas récupérer la valeur du coupon.
Coiffeur et autres métiers de contacts
Tous ceux qui ont des cheveux attendent avec une certaine impatience que les coiffeurs ouvrent à nouveau leurs portes. Pourtant, rien, mais rien n’indique que cela soit pour la semaine prochaine. Mais bien pour dans trois semaines, soit pour le 13 février. Mais si, et seulement si, la situation le permet. Et cette situation sera évaluée le 5 février. .
La piste du vice-Premier fédéral socialiste, Pierre-Yves Dermagne, et le ministre-président wallon Elio Di Rupo qui prônaient une ouverture des salons pour le 15 février a donc été suivie.
L’ouverture des salons de coiffure se fera sous des conditions plus strictes : Il n’y aura pas de salle d’attente et il faudra impérativement prendre rendez-vous et laisser ses coordonnées. Les rendez-vous devront être espacés de dix minutes, pour permettre le nettoyage et la désinfection des lieux, pas de soins en duo, les travailleurs de « contact » devront passer un test chaque semaine et prendre leur température avant de débuter leur service, aucune nourriture ou de magazines sera proposé à leurs clients.
Enfin le port d’un masque FFP2 sera obligatoire, contrairement au client qui pourra lui porter un masque chirurgical (pas en tissu). Il sera aussi obligatoire pour les enfants dès 6 ans. Enfin portes et les fenêtres devront rester ouvertes.
Par contre, les autres secteurs – horeca, culture, événementiel… – devront eux plus que probablement attendre le mois de mars, au plus tôt, pour espérer sortir de cette ornière.
Des conditions de réouverture « inacceptables »
« Cela donne une perspective. Mais à ce jour, les conditions assorties à la réouverture des salons sont inacceptables », a réagi le président de la Fédération Belge de la Beauté (FBB), Mario Blokken, dénonçant « un manque de concertation avec le secteur ». « Des mesures supplémentaires qui ne feront qu’augmenter les coûts pour des secteurs déjà au bord de l’asphyxie », souligne Mario Blokken. Le constat est le même du côté de la fédération Febelhair, qui représente les coiffeurs. « Qu’en sera-t-il si les coiffeurs effectuent ces investissements et qu’ils ne sont finalement pas autorisés à reprendre leurs activités le 13 février ? », s’interroge le président Charles-Antoine Huybrechts, qui craint de donner de faux espoirs aux coiffeurs. Les métiers de contact tels que les coiffeurs et les salons de beauté font partie des plus durement touchés par les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Selon le baromètre 2020 de Partena, publié vendredi, les coiffeurs ont presté 43% d’heures en moins en 2020 par rapport à 2019 et le secteur a perdu 17% d’employés.
Une quarantaine de 7 au lieu de 10 jours et plus de test PCR
Les personnes testées positives au coronavirus devront pour leur part se placer en isolement durant dix jours – et non plus sept comme cela est actuellement le cas, a pour sa part annoncé le vice-Premier ministre et ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (sp.a).
Cette mesure s »inscrit dans le cadre d’une nouvelle stratégie de testing élaborée cette semaine par les différents ministres de la Santé et qui prévoit d’intensifier les tests, par exemple dans des écoles ou des quartiers où des foyers de contamination sont détectés.
De plus, à partir de la semaine prochaine, tous les laboratoires, y compris les laboratoires privés, auront les moyens d’utiliser des tests PCR avec lesquels il sera immédiatement possible de déterminer s’il s’agit d’un variant plus infectieux du coronavirus.
M. Vandenbroucke a assuré que la vaccination restait un élément important de la lutte contre le Covid-19.
Le vice-Premier ministre sp.a a admis que la vaccination restait « un parcours délicat » car la campagne dépend de la production et de la livraison de vaccins. Mais « les choses avancent », a-t-il dit en soulignant que plus de 183.000 personnes avaient déjà été vaccinées
Quid des centres de vacances ?
La réunion du Comité de concertation du 5 février sera aussi cruciale pour les centres de vacances et les parcs animaliers, des secteurs pour lesquels on pourrait entrevoir une possibilité de reprise des activités.
« Nous sommes plus que jamais prêts à accueillir en toute sécurité un nombre volontairement réduit de visiteurs et résidents », a commenté Hubert Vanslembrouck, directeur de la communication pour le parc animalier Pari Daiza. « Nous sommes convaincus que donner un accès contrôlé aux Jardins zoologiques permettrait d’aider les autorités à répartir les familles en besoin de sorties au grand air sur un plus grand nombre de sites, et ainsi d’aider à lutter contre l’épidémie. Nous avons, en 2020, démontré notre capacité à accueillir un public restreint en respectant un strict protocole sanitaire. Mais nous savons et comprenons que c’est aux autorités politiques, aidées par les experts scientifiques, à faire passer les feux au vert. Nous restons donc prêts et impatients à Pairi Daiza », a-t-il poursuivi, rappelant la situation financière très difficile des jardins zoologiques. « Notre mission repose sur la conservation quotidienne d’êtres vivants qui ne peuvent souffrir de chômage temporaire. »
D’autres parcs animaliers sont dans l’expectative, comme celui de Planckendael: « Tout cela semble très conditionnel », constate la porte-parole Ilse Segers. « Cela dépend des chiffres, nous attendons toujours de voir comment la situation évolue. »
Dans le secteur des parcs de vacances, on se veut optimiste. « Nous avons eu plusieurs moments de consultation positifs avec le gouvernement ces dernières semaines », déclare la directrice des ventes chez Center Parks, Liesbeth Vandamme. « Il semble que les politiques aient une oreille attentive. Tous nos protocoles sont également en ordre et nous sommes convaincus que nous pouvons rouvrir en toute sécurité. »
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