Codeco: le secteur culturel partagé entre un « signal positif » et des « mesures insuffisantes »
Le secteur culturel s’est montré mitigé à l’annonce des nouvelles mesures prises vendredi par le Comité de concertation et au passage en « code orange » du baromètre, signifiant notamment que les cinémas et établissements culturels pourront accueillir davantage de public à partir du 18 février.
Pour Patricia Santoro, directrice de l’Association des centres culturels, « ce n’est pas suffisant ». Selon elle, la différence de capacité entre un événement avec un public assis en intérieur (80%) et un public dynamique à l’intérieur (70%) « ne se tient pas ». « Il y a aussi une grosse différence entre le secteur culturel et d’autres secteurs d’activité qui ne sont pas dans le baromètre, comme les centres commerciaux où il n’est exigé ni CST, ni jauge », explique-t-elle, ajoutant aussi que le « manque de prévisibilité » est réellement problématique pour un secteur qui doit planifier ses événements parfois plusieurs mois à l’avance.
Du côté des cinémas, la capacité des salles augmente, passant de 70% à 80%. C’est mieux que rien selon Thierry Laermans, secrétaire général de la Fédération des cinémas de Belgique (FCB). « On s’y attendait et cela n’apporte pas beaucoup de changements à notre secteur. On aurait aimé pouvoir monter jusqu’à 90% comme la couleur orange du baromètre aurait pu le permettre. » Le secrétaire général de la FCB aurait aussi apprécié la disparition du Covid Safe Ticket (CST, le certificat qui atteste d’une vaccination, d’une guérison ou d’un dépistage négatif au coronavirus, donnant accès à certaines activités). « Il cause de plus en plus de problème aux caisses. Plusieurs experts se sont exprimés mettant en doute son utilité et les gens montrent moins de compréhension. » M. Laermans rappelle aussi qu’au-delà de la levée progressive de certaines mesures en raison de l’amélioration de la situation sanitaire, la crise économique pose toujours de gros problèmes. « Nous avons fait des efforts, nous avons dû fermer durant 15 mois. Mais nous n’avons reçu que des aides minimes et nous demandons toujours un soutien financier. »
« Cet assouplissement des règles est très important, cela donne un signal positif pour les professionnels du secteur mais aussi au public », a, quant à elle, commenté Françoise Havelange, secrétaire générale de la FEAS (fédération des employeurs des arts de la scène), sur le plateau de la RTBF.
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