Christie Morreale: « On est dans le rouge » dans les hôpitaux wallons
La ministre wallonne de la Santé lance un appel à des volontaires pour aider dans les maisons de repos et de soins : « pendant la première crise, le problème était le matériel. Maintenant, il faut aussi les aider et avoir des bras en plus. »
La situation dans les hôpitaux se dégrade chaque jour. « On est dans le rouge », confirme Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé, au micro de Bel RTL. « Il faut prendre des mesures fortes. Le comité de concertation a pris des mesures, et je suis sûre qu’il en prendra encore vendredi ». La ministre voit d’un bon oeil l’organisation d’éventuels transferts pour aider les hôpitaux qui sont débordés : « Il faut de la solidarité, par d’autres hôpitaux et d’autres régions. Mais si c’est nécessaire, aussi vers les pays voisins », a-t-elle indiqué, rappelant que cette décision est du ressort du fédéral.
Dans les maisons de repos, cela devient de plus en plus compliqué. C’est pourquoi le gouvernement wallon a décidé de mettre en place des mesures, notamment le test salivaire pour les travailleurs. Le but : évité la débâcle de la première vague. « Aujourd’hui, il y a quelques clusters. Malgré les protections et gestes barrières, la maladie rentre dans les maisons de repos et de soins. Pendant la première crise, le problème était le matériel. Maintenant, il faut aussi les aider à avoir des bras, du personnel « , confirme la ministre. Elle appelle ceux qui sont en mesure d’aider de signaler pour venir travailler.
Concernant les tests salivaires imposés au personnel, Christie Morreale explique : « La situation épidémiologique s’est détérioré. Et la situation dans les maisons de repos est liée à la hausse dans le reste du pays. Il faut qu’on puisse monitorer. » Les visites sont, pour l’instant, toujours possibles. Pour la ministre, il faut absolument éviter l’isolement comme en mars et maintenir un lien social. S’il y a un cluster, des mesures pourraient être prises, pour la maison de repos en question.
La stratégie de testing à l’échelle du pays a été revue, les centres de tests et les laboratoires étant débordés. Un aveu d’échec ? « La Belgique est un des top 3 en termes de testing dans l’UE. On teste beaucoup. Il faut tester plus, mais on a du reprioriser. » Vu que les asymptomatiques ne seront plus testés, la quarantaine sera désormais de 10 jours. Un paramètre difficile à imposer à des personnes qui ne se sentent pas malades, et à contrôler. « C’est difficile de dire si c’est respecté, cela demande un effort collectif, une prise en considération personnelle de sa situation sanitaire. Je pense globalement que les gens s’isolent. L’important est d’avoir un système qui tienne, donc il faut réduire les contacts sociaux. »
Un nouveau comité de concertation a lieu ce vendredi, une semaine après la prise de mesures par le gouvernement. La population est-elle bien informée par les autorités ? « Il faut des règles claires et strictes, et qui se combinent. Les mesures qui devraient être annoncées ce vendredi par le comité de concertation devraient être des mesures de restriction de contacts sociaux, qui se combinent avec le testing qui va réaugmenter de manière importante. La Région wallonne a proposé de venir en complément pour tester un maximum de monde. »
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