Céline Frémault « n’ira pas à Paris s’il n’y a pas d’accord belge sur le climat »
La ministre bruxelloise de l’Environnement (cdH) prévient jeudi qu’elle ne se rendra pas à Paris pour la COP21 s’il n’y a pas d’accord sur la répartition intra-belge de l’effort climatique, le projet d’accord de fin octobre sur le « burden sharing » étant toujours remis en question.
« Pour ma part, je n’irai pas à Paris si il n’y a pas d’accord sur le burden sharing », a déclaré jeudi sur les ondes de la RTBF Céline Frémault, qui préside aussi actuellement la commission nationale climat. A deux semaines de la réunion internationale, elle a invité les autres ministres régionaux et fédéral à faire de même s’il n’y a pas d’entente sur la répartition de l’effort climatique pour 2020. « Ce serait désastreux pour la Belgique de se présenter sans accord. On ne doit pas se couvrir de ridicule », a-t-elle lancé.
La ministre cdH a annoncé avoir adressé un courrier mardi à ses homologues wallon, flamand et fédéral pour relancer les discussions. Elle souhaite identifier les points de désaccords, surtout au niveau fédéral et flamand, et déterminer s’il y a des ajustements possibles par rapport au pré-accord.
Elle attend que chacun des négociateurs ait un mandat clair de son gouvernement « et soit capable de conclure pour lui ». Elle ne compte pas « repartir de zéro après des mois de travail », car à 15 jours de la COP21 « il est hors de question de rééditer une partie de poker menteur », a observé la ministre.
Céline Frémault a d’emblée précisé que la marge de manoeuvre de la région bruxelloise était « moindre », vu la taille de son territoire enclavé.