Afflux d’enseignants à Mons pour exprimer leur ras-le-bol
De nombreux membres du personnel de l’enseignement se rassemblent mercredi matin devant la collégiale Sainte-Waudru à Mons pour relancer leur mobilisation et rappeler leurs revendications au gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
La foule gonfle depuis 10h00 à Mons et demande au gouvernement de l’entendre enfin, de passer de la parole aux actes. « On ne demande pas d’argent en plus mais de meilleures conditions de travail », résume Benoît, professeur de mathématiques à Chimay. « La situation ne fait qu’empirer avec notamment trop d’enfants dans les classes. On ne se sent pas du tout écoutés, les autorités ne nous comprennent pas. »
Les enseignants se plaignent également du travail administratif qui augmente considérablement, les éloignant de leur fonction principale. « Le travail pédagogique devient accessoire tellement on nous rajoute du travail », confirme Ludivine, titulaire d’une classe dans l’enseignement spécialisé à Saint-Josse. « Dès que je croise un collègue dans les couloirs, que ce soit un kiné ou une logopède, je dois remplir un rapport. La vie de classe passe à côté. »
Le front commun syndical réclame le gel du dispositif d’évaluation des personnels et une nouvelle réflexion sur le calendrier des réformes. Le moment est jugé inopportun alors que l’école sort de la crise sanitaire qui a affecté son fonctionnement. Le personnel de l’enseignement plaide également pour une réflexion urgente sur la taille des classes et des efforts concernant l’accord sectoriel.
Le cortège de manifestants défilera dans les rues de Mons après une série de discours devant la collégiale Sainte-Waudru.
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