3 millions d’euros par jour pour les tests PCR: Van Gucht prône un changement de stratégie
Le porte-parole interfédéral Covid prône « l’adoption d’une stratégie de screening plus ciblée ».
« Il est temps d’adopter une stratégie de testing et tracing plus ciblée, qui vise davantage les groupes vulnérables », a expliqué le porte-parole interfédéral Covid-19 Steven Van Gucht ce vendredi quelques heures avant le début du Comité de concertation. Cette réaction intervient également après la sortie du commissaire corona Pedron Facon qui indiquait vendredi à nos confrères du Nieuwsblad et du Standaard que les tests PCR représentaient encore actuellement un coût de 3 millions d’euros par jour.
Steven Van Gucht est favorable à ce que l’on appelle la surveillance syndromique, une surveillance ciblée, qui consisterait à analyser systématiquement et des échantillons issus d’un endroit précis, comme un service d’urgences, afin de détecter au plus vite tout nouveau variant du virus. Cette stratégie impliquerait moins de tests PCR de masse au profit d’un échantillonnage ciblé dans les cabinets de médecins généralistes et les hôpitaux. « De plus, ce système peut être utilisé pour n’importe quel virus ou bactérie », précise M. Van Gucht.
Viser les plus vunérables
Vu qu’Omicron semble avoir atteint son pic en Belgique, il est temps d’envisager la prochaine phase, selon le virologue. Il s’agirait de remplacer la campagne de test et de traçage générale et à grande échelle par une approche plus ciblée. Ce à quoi cela ressemblerait concrètement fait encore l’objet de débats. Selon Steven Van Gucht, le dépistage et la localisation devraient, dans un premier temps, se concentrer sur les personnes vulnérables dans les communautés, comme les centres de soins résidentiels.
Selon le virologue, il faut toutefois garder à l’esprit une marge d’erreur afin de pouvoir, le cas échéant, réadapter rapidement la situation si, par exemple, une nouveau variant apparaît. « La question est donc de savoir si nous pouvons organiser un système que l’on peut réduire, mais aussi augmenter si nécessaire », explique le virologue.
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