Voitures de société zéro émission: la route sera longue
L’engagement du gouvernement de décarboniser la flotte des voitures de société à partir de 2026 sera-t-il tenu? Voici 13 clés pour comprendre cette révolution verte. Avec l’avis des représentants de l’industrie automobile, des garagistes, des sociétés de leasing et des associations de défense de l’environnement.
Pointée du doigt lors des marches pour le climat, la voiture de société ne va pas disparaître de sitôt en Belgique, pays européen le plus accro au système: le gouvernement d’Alexander De Croo maintient cet avantage en nature, au grand dam des partis et associations qui plaidaient pour sa suppression. La coalition Vivaldi s’est néanmoins engagée à procéder à un verdissement complet du parc: tout nouveau véhicule de fonction immatriculé à partir de 2026 devra être zéro émission. Les flottes des entreprises seront progressivement renouvelées avec des véhicules 100% électriques. La mesure s’inscrit dans l’ambition climatique et énergétique du fédéral, dont l’objectif est d’atteindre au moins 55% de réduction des gaz à effet de serre d’ici à 2030, et au moins 95% d’ici à 2050, comme le préconise la Commission européenne.
Le niveau réel des émissions de CO2 des voitures hybrides rechargeables est bien plus élevé que celui annoncé par les constructeurs.
La décision du gouvernement signe donc, à terme, la fin des voitures de société à moteur diesel ou essence. Mais le basculement ne se concrétisera, précise la note de la Vivaldi, que si le développement des infrastructures est adapté à une généralisation de la mobilité électrique pour les voitures de fonction. C’est là que le bât blesse: les possibilités de recharge des véhicules électriques restent très insuffisantes en Belgique. De plus, l’offre de modèles zéro émission à des prix concurrentiels est encore limitée, l’autonomie des batteries est trop faible pour répondre aux besoins des « gros rouleurs » et le cadre fiscal belge pour l’automobile est complexe et instable. Voilà pourquoi les experts émettent des doutes sur la faisabilité de la révolution verte. Pour y voir clair, nous avons posé 13 questions aux représentants de l’industrie automobile, des réparateurs, des firmes de leasing et des associations de défense de l’environnement.
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