Le nombre d’accidentés graves et de morts en baisse de 25% à Bruxelles depuis la zone 30
Le 1er janvier dernier, la capitale généralisait une vitesse limitée à 30 km/h sur son réseau routier, sauf exceptions. Une mesure qui a permis de réduire d’un quart le nombre de blessés graves et de morts sur les routes bruxelloises, s’est réjouie mardi Bruxelles Mobilité dans un bilan portant sur les six premiers mois d’application de la Ville 30. Les nuisances sonores dues au trafic ont également diminué.
La sécurité routière à Bruxelles s’est améliorée, avec une baisse de près de 20% des accidents au premier semestre par rapport à la moyenne établie pour les années 2016 à 2020. Ainsi, Bruxelles Mobilité a recensé 1.550 accidents durant les six premiers mois de 2021, contre 1.826 en moyenne les cinq dernières années. Cette diminution est même d’environ 25% pour ce qui est du nombre combiné des blessés graves et des décès. Au premier semestre, quatre personnes sont décédées (contre 6,8 en moyenne entre 2016 et 2020) et 61 ont été grièvement blessées (contre 81) sur les routes de la capitale. Si l’on compare ces chiffres avec ceux de l’année dernière, marquée par le confinement dû au coronavirus, le nombre de victimes graves a été plus élevé (10 morts et 70 blessés) à la même période en 2020.
Seul le nombre de cyclistes blessés a augmenté (543 au premier semestre 2021, contre 389 en moyenne ces cinq dernières années). Cette hausse est toutefois à mettre en perspective avec « l’explosion du nombre de nouveaux cyclistes ces deux dernières années à Bruxelles« , estime Bruxelles Mobilité.
Passer de 50 km/h à 30 km/h a aussi permis de réduire de moitié les nuisances sonores dues au trafic routier, soit entre 2,5 et 3.9 dB(A) selon le type de revêtement, note l’organisme.
« Le bruit, majoritairement lié au transport routier, a un impact important sur notre santé », a commenté le ministre régional de l’Environnement, Alain Maron, cité dans le communiqué. « Apaiser le trafic est un élément-clé pour améliorer la qualité de vie des habitants et la zone 30 est un important levier pour y arriver. »
S’il s’agit encore d’une évaluation intermédiaire, « au cours d’une période particulière », « la Ville 30 porte ses fruits, on commence à le voir », s’est félicitée la ministre bruxelloise de la Mobilité et de la Sécurité routière, Elke Van den Brandt, qui précise qu' »il y aura encore beaucoup de travail dans les prochains mois et années ».