Chute historique du marché auto britannique en 2020 à cause de la pandémie
Le marché automobile au Royaume-Uni s’est effondré de 29,4% en 2020 à cause du choc provoqué par la pandémie, avec 1,63 million de nouvelles immatriculations, soit son niveau le plus faible depuis 1992, d’après l’association sectorielle SMMT.
La chute de 29,4% est en outre la plus sévère enregistrée sur un an depuis 1943.
Dans un communiqué mercredi, la SMMT évalue à plus de 20 milliards de livres la perte de chiffre d’affaires sur l’année, en raison de la pandémie, des incertitudes du Brexit et de la désaffection pour les véhicules diesel et à essence.
L’essentiel de la chute s’explique par le premier confinement du printemps, qui a entraîné la fermeture des concessions et des usines pour de longues semaines.
Mais par la suite, le marché est resté plombé par une faible demande et par les nouvelles restrictions mises en place à partir de l’automne.
Les ventes de voiture n’étaient pas tombées sous les 2 millions depuis 2009 en pleine crise financière internationale.
« Année perdue »
« 2020 sera considérée comme une +année perdue »+ pour le secteur automobile, avec une fermeture forcée du fait de la pandémie pendant une grande partie de l’année et les incertitudes sur les conditions de marché à venir », résume Mike Hawes, directeur général de la SMMT.
Il évoque notamment la décision du gouvernement d’interdire d’ici 2030 la vente de nouvelles voitures diesel et à essence, ce qui peut faire hésiter d’ores et déjà les acheteurs.
Les ventes de véhicules à essence et diesel ont chuté et leurs parts de marché ont reculé, mais elles représentent encore plus de 80% du total des voitures vendues.
Les voitures électriques et hybrides ont quant à elles vu leurs ventes bondir, surtout grâce aux achats d’entreprises.
Pour la SMMT, les particuliers ont besoin de davantage d’incitations pour en acheter et de disposer de plus de points de charge.
Le secteur automobile a toutefois poussé un ouf de soulagement juste avant Noël avec l’accord de libre-échange conclu entre le Royaume-Uni et l’UE qui permettra des échanges encore fluides et surtout sans droits de douane.
Le marché britannique est très dépendant de l’UE et de l’étranger. Quelque 7 voitures sur 10 vendues au Royaume-Uni sont importées d’Europe, tandis que nombre de constructeurs internationaux produisent au Royaume-Uni et exportent une grande partie des véhicules fabriqués sur le sol britannique.
« Avec le déploiement des vaccins et une clarté sur la nouvelle relation avec l’UE, nous devons faire de 2021 une année de reprise« , espère M. Hawes.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici