Chaque jour, 12 enfants sont impliqués dans un accident sur le chemin de l’école
Mercredi, les plus jeunes retrouveront les bancs de l’école. Les derniers jours de vacances sont l’occasion d’essayer le trajet vers leur établissement et d’y préparer les enfants, alors que 1.510 d’entre eux ont été blessés dans un accident de la circulation sur ce chemin en 2020.
Si le coronavirus a chamboulé l’année scolaire précédente, ponctuée de fermetures partielles ou totales et marquée par des vacances d’automne prolongées d’une semaine, le bilan 2020 reste élevé: 12 enfants ont été impliqués quotidiennement dans un accident sur le chemin de l’école, soit autant d’accidentés par jour d’école que les années précédentes, pointe Vias. Des statistiques qui peuvent effrayer mais il reste néanmoins important de stimuler les enfants à se rendre seuls à l’école, ajoute l’institut.
« Être actifs sur le chemin de l’école est excellent pour l’autonomie, la santé et la concentration des enfants« , rappelle d’ailleurs Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité et de la Sécurité routière, alors que Bruxelles Mobilité, en collaboration avec les zones de police, lance également l’Opération cartable, sa campagne annuelle de sensibilisation menée auprès des élèves, parents et enseignants bruxellois.
Sur le site d’Opération Cartable, les enfants ont accès à des conseils animés et à des jeux pédagogiques interactifs sur les différents modes de déplacement. Le corps professoral et les parents peuvent, eux, s’inspirer de fiches pédagogiques (sur les principaux panneaux rencontrés, par exemple) et de conseils pour sensibiliser les plus jeunes à la sécurité routière à pied, à vélo, en transport en commun.
Côté conseils, Vias rappelle que, selon des études, les enfants ne sont pas en mesure de maîtriser toutes les situations de trafic avant l’âge de 8-9 ans. « Il vaut dès lors mieux ne pas surestimer les capacités de votre enfant », même si d’autres facteurs comme l’intensité du trafic, la maturité de l’enfant ou son expérience dans la circulation jouent également un rôle. Par ailleurs, le meilleur itinéraire pour se rendre à l’école n’est pas nécessairement le plus rapide. Il vaut donc mieux étudier le parcours à l’avance, s’exercer avec l’enfant et partir bien à l’heure afin que, une fois seul, ce dernier ne doive pas courir, pressé par le temps.
Une recommandation qui vaut également pour les adolescents. Ces derniers sont d’ailleurs plus susceptibles de prendre des risques, en raison de la puberté. Entre 15 et 16 ans, les garçons et filles scolarisés courent en moyenne 52% plus de risques d’être blessés dans un accident. « C’est souvent à 16 ans que les jeunes commencent à se déplacer avec de nouveaux modes de transport, tel le cyclomoteur », explique Vias. « En tant que parent, faites-leur comprendre que vous attendez d’eux qu’ils soient respectueux du code de la route. » Toutes catégories d’âge confondues, le risque est le plus élevé chez les garçons de 17 ans (198 victimes par 100.000 habitants, soit un nombre doublé par rapport aux enfants de 12 ans et cinq fois plus élevé qu’à 10 ans).
L’année passée, à Bruxelles, 59% des victimes se déplaçaient à pied lors d’un accident sur le chemin de l’école. En Wallonie, 37% étaient à pied et 33% en voiture. En Flandre, 56% de l’ensemble des victimes étaient à vélo, selon des chiffres de l’Institut Vias.