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Anderlecht : van den Brom montre les limites de la tournante

Pour le chroniqueur de Sport/Foot Magazine Marc Degryse, John van den Brom a compris depuis la défaite à Charleroi qu’il devait arrêter de donner une chance à des joueurs incapables de la saisir. Le match de Coupe contre Malines mardi soir l’a confirmé.

Par Marc DEGRYSE

Plus les semaines passent et plus on se rend compte que la défaite à Charleroi a été un vrai tournant dans la saison d’Anderlecht. Ce soir-là, John van den Brom a compris qu’il devait arrêter de donner une chance à des joueurs incapables de la saisir. Il avait décidé de faire une tournante et il y avait eu un échec douloureux au bout du chemin.

Depuis lors, il aligne systématiquement la meilleure équipe possible qu’il a en tête et les victoires s’enchaînent avec un amoncellement de buts marqués. Le Hollandais ne veut plus perdre des bêtes points. Il fait ce que Trond Sollied avait fait à la grande époque de Bruges.

Coupe d’Europe ou pas, en semaine, il lance toujours le même 11 de départ. Persuadé qu’il n’y a pas de vraies fatigues européennes quand l’équipe tourne. Il part plutôt du principe que les matches de Ligue des Champions aident les joueurs à encore élever leur niveau en championnat. Et s’ils doivent souffler, ils le font en s’entraînant moins dur.

C’est pénible pour des joueurs comme Sacha Iakovenko, Tom De Sutter ou Behrang Safari. Mais Van den Brom voit qu’ils n’apportent pas autant que d’autres, alors le banc est redevenu leur univers. Ils souffrent ? S’ils sont incapables de comprendre et de supporter ça, ils n’ont pas leur place dans un club comme Anderlecht.

Ligue des frustrations

Anderlecht est devant une mission impossible en C1, il lui reste le déplacement à Malaga, la troisième place de sa poule est presque une utopie. Sa campagne restera celle des opportunités ratées : des occasions de but gaspillées et des erreurs défensives qui ne pardonnent pas à ce niveau.

Le match contre Milan en est une belle illustration : il y a le loupé de Milan Jovanovic au début, puis le mauvais marquage de Guillaume Gillet sur le premier but italien. On a vu des erreurs du même style dans plusieurs matches. Les Mauves ont marqué très peu et ont pas mal encaissé alors qu’ils ont rarement été dominés. C’est frustrant mais logique.

Propos recueillis par Pierre Danvoye

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