© Reuters

Russie : « agressive » mais pas une « menace immédiate »

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a jugé jeudi que la Russie était « plus agressive » mais qu’elle ne constituait pas pour autant « une menace immédiate » pour les pays de l’Alliance atlantique.

« Nous ne voyons pas de menace immédiate en provenance de l’Est contre un quelconque pays de l’Otan », a déclaré M. Stoltenberg, interrogé par la radio norvégienne NRK qui lui demandait si Vladimir Poutine était une menace pour la paix. « Ce que l’on voit, c’est davantage d’imprévisibilité, davantage d’insécurité, davantage d’agitation », a estimé l’ex-Premier ministre norvégien lors de sa première visite officielle dans sa Norvège natale depuis sa prise de fonctions à la tête de l’Otan l’an dernier.

M. Stoltenberg a toutefois dépeint une Russie fortement remilitarisée « qui est hélas plus agressive qu’elle ne l’était il y a quelques années » et qui n’hésite pas « à recourir à la force militaire pour changer les frontières en Europe », citant la Crimée, l’Ukraine et la Géorgie. À l’instar des autorités ukrainiennes, les Occidentaux accusent la Russie, qui a annexé début 2014 la péninsule de Crimée, d’armer la rébellion dans l’Est de l’Ukraine et d’y avoir déployé ses troupes, ce que Moscou nie farouchement. « Notre objectif est de coopérer avec la Russie », a ajouté le patron de l’Otan. « Cela bénéficie à l’Otan, cela bénéficie à la Russie. » Malgré un cessez-le-feu officiel, au moins 24 personnes, en majorité des séparatistes, ont péri ces dernières 24 heures dans l’Est de l’Ukraine, selon les autorités ukrainiennes et les séparatistes. Kiev accuse les rebelles prorusses d’avoir lancé une « nouvelle offensive majeure » contre les positions de l’armée à Mariinka.

Contenu partenaire