Les révolutions arabes
Le monde arabe se transforme et change les équilibres mondiaux. Retour sur ces révoltes, pour comprendre où l’on en est, et ce à quoi il faut encore s’attendre.
Depuis le début de l’année, un vent de révolte souffle sur le monde arabe. Au tournant de la première décennie du XXIe siècle, l’Histoire retiendra que la jeunesse de Tunisie a donné une leçon de courage au monde en renversant, en moins d’un mois de lutte, la dictature du président Zine el Abidine Ben Ali. Dans la foulée, l’Egypte a suivi, en renversant la dictature de Moubarak. Malgré la spécificité de chaque pays, un même but relie tous ces citoyens de la Rive-Sud de la Méditerranée: un peu plus de liberté.
La Tunisie et l’Egypte sont maintenant plongées dans la phase délicate de l’après révolte, avec toutes les incertitudes que cela comporte : craintes d’un régime militaire ou d’une dérive islamiste . La situation au Maroc reste calme, mais le pays n’est pas à l’abri d’un nouveau débat pro-démocratique. En Jordanie, l’opposition islamiste prend la monarchie constitutionnelle marocaine comme modèle à suivre.
Dans un même temps, l’épicentre des révoltes semble s’être déplacé au Moyen-Orient, où le peuple bahreïni n’a pas dit son dernier mot et pourrait influencer radicalement la situation politique de l’entière de la péninsule arabique, sinon les équilibres occidentaux. Au Yémen et en Syrie, la situation devient effervescente.
En Occident, on a surtout les yeux tournés vers la Libye, où une coalition guidée par les Etats-Unis, la France et l’Angleterre, tente de contrer les forces pro-Kadhafi.
Alice Siniscalchi
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