Bon pour le climat: les HCFC, très nocifs pour la couche d’ozone, ont diminué © PHOTOPQR/LE PROGRES/MAXPPP

Bonne nouvelle pour le climat: de puissants gaz à effet de serre ont diminué plus tôt que prévu

Thierry Denoël
Thierry Denoël Journaliste au Vif

Il y a des efforts qui portent leur fruit. Les émissions de HCFC, particulièrement nocifs pour la couche d’ozone, diminuent plus vite qu’on le pensait.

La bonne nouvelle a été rapidement relayée sur www.climat.be, le site du gouvernement fédéral belge sur les changements climatiques. Il s’agit d’une étude scientifique publiée par Nature Climate Change (rattachée à la très sérieuse publication Nature) qui montre que les hydro-chlorofluorocarbures (HCFC), notamment utilisés dans les systèmes de refroidissement des réfrigérateurs ou des climatiseurs ou encore dans le soufflage des mousses isolantes, ont atteint leur maximum en 2021 avant de commencer à diminuer. Cette baisse intervient cinq ans plus tôt que ce qui avait été annoncé. Il faut savoir les HCFC sont beaucoup plus puissants et destructeurs de la couche d’ozone que les fameux dioxyde de carbone (CO2) qui est le principal gaz à effet de serre dû à l’activité humaine. Le HCFC-22, qui est le HCFC le plus abondant dans l’atmosphère, a une capacité de réchauffement 1.910 fois supérieur à celui du CO2 sur une période de cent ans.

Un accord international, adopté dès 1987 et entré en vigueur deux ans plus tard, visait à éliminer progressivement les gaz appauvrissant la couche d’ozone comme les CFC (chlorofluorocarbures) qu’on retrouvait dans les bombes aérosols et les systèmes de refroidissement. Ces gaz, particulièrement toxiques, avaient alors été remplacés, à la fin du XXe siècle, par des gaz jugés moins dangereux et surtout moins persistants dans l’atmosphère comme le HCFC (moins de vingt ans pour le second contre des décennies pour le premier). Mais ce dernier s’est révélé trop préjudiciable pour le climat, d’autant que sa production mondiale a explosé. Il a donc fallu adopter plusieurs amendements au protocole de Montréal pour rectifier le tir.

Cela a porté ses fruits, prouvant que les traités environnementaux, lorsqu’ils sont correctement mis en œuvre, peuvent avoir des répercussions concrètes. Cela dit, il reste beaucoup de chemin à parcourir avant que la couche d’ozone ne retrouve son niveau d’avant les années 1980 lorsque les scientifiques avaient détecté un trou grandissant dans cette protection stratosphérique.

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