Eva De Bleeker
Eva De Bleeker © Belga

La présidence de l’Open VLD se jouera entre Eva De Bleeker et Vincent Verbeecke

Le Vif

Eva De Bleeker et Vincent Verbeecke s’affronteront pour la présidence de l’Open VLD, a fait savoir samedi le président sortant des libéraux flamands Tom Ongena. Les deux personnalités ont en effet remporté le premier tour qui se déroulait du 12 au 17 août, l’ancienne secrétaire d’Etat au Budget prenant 26,26% des voix et Vincent Verbeecke en remportant 21,49%. Environ 8.500 des 40.000 membres du parti ont pris part au scrutin.

Comme aucun des candidats n’est parvenu à récolter au moins 50% des suffrages, un deuxième tour est prévu la semaine prochaine. Le nom du futur président de l’Open Vld sera donc connu le 24 août.

Huit personnes s’étaient présentées pour succéder à Tom Ongena, qui avait présenté sa démission le 9 juin, dans la foulée de la débâcle de sa formation aux élections. Les candidats qui n’ont pas passé le premier tour sont Maurits Vande Reyde, Bert Schelfhout, Tineke Van hooland, Stefaan Nuytten, Frédéric De Gucht et Maxime Natus.

De Bleeker

Tout juste quinquagénaire, Eva De Bleeker a fait des études d’ingénieur commercial à la VUB et à Berlin. Échevine à Hoeilaart dans le Brabant flamand dès 2013, elle fait son entrée au fédéral à l’issue des élections de 2019. La secrétaire d’État au Budget et à la Protection des consommateurs du gouvernement d’Alexander De Croo (Open VLD) s’emmêle toutefois les pinceaux dans les calculs du budget pour l’année 2023 et est contrainte de démissionner fin 2022.

Elle parvient cependant à tirer son épingle du jeu alors que sa propre formation est durement sanctionnée au cours des élections du 9 juin 2024. Elle obtient un siège au Parlement flamand. Se présentant à la présidence des libéraux flamands en juillet, elle plaide pour une organisation plus efficace et souhaite que la base du parti puisse déterminer la stratégie à long terme de l’Open VLD.

Verbeecke

Face à elle, la jeunesse, incarnée par Vincent Verbeecke, 29 ans. Il est entré au cabinet du ministre régional Bart Somers en 2022 et quand ce dernier a démissionné en 2023, il a poursuivi comme porte-parole de Gwendolyn Rutten, qui avait succédé à M. Somers. Lorsque celle-ci a, à son tour, décidé de quitter son poste ministériel pour reprendre son écharpe maïorale à Aarschot, Vincent Verbeecke n’a pas caché sa déception. « Pour la deuxième fois en peu de temps, un ministre s’en va de façon anticipée. Tout militant libéral en ressort marqué. Il faut une nouvelle culture. »

À propos de culture, son doctorat en biotechnologie à l’université de Gand, qu’il défendra en septembre, porte sur la mise au point d’une variété de riz riche en vitamines A et B9 en vue de lutter contre la malnutrition dans les pays du Sud. Il affirme s’être lancé en politique après avoir constaté que les biotechnologies pouvaient offrir des solutions à des grands problèmes dans le monde mais que, souvent, les politiques freinaient les innovations.

En tant que candidat à la présidence de l’Open VLD, il plaide pour un « libéralisme décomplexé » et souhaite rompre avec le passé. Il souhaite notamment la fin des cumuls d’un mandat parlementaire avec une fonction exécutive à l’échelon local.

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