La N-VA et son président Bart De Wever ont présenté leur programme pour Bruxelles. BELGA PHOTO HATIM KAGHAT © Belga

La N-VA présente son programme pour Bruxelles et entend «torpiller la Vivaldi»

Sécurité renforcée, structure unique de gestion de la mobilité, du logement, de la propreté et de la sécurité; assainissement budgétaire, et ville bilingue constitueront les principaux fils conducteurs du programme des nationalistes flamands.

A Bruxelles comme ailleurs, la N-VA veut avant tout éviter la poursuite du modèle de la Vivaldi alliant socialistes, libéraux, écologistes et chrétiens démocrates, a déclaré lundi le président de la formation nationaliste, Bart De Wever, aux côtés des têtes de liste de sa formation à Bruxelles.

Celles-ci ont présenté le programme électoral de la N-VA dans la capitale. Sécurité renforcée, structure unique de gestion de la mobilité, du logement, de la propreté et de la sécurité; assainissement budgétaire et ville bilingue en constituent les principaux fils conducteurs. Parmi les propositions avancées, il y en a qui sans surprise durciront les discussions en cas de négociation pour la constitution d’une majorité.

La N-VA veut une gestion plus efficace à Bruxelles

La principale d’entre elles porte sur la fusion des zones de police, des communes et de nombreuses structures que la N-VA voudrait voir prises en main intégralement par la Région. Comme son président de parti, Cieltje Van Achter y entrevoit la perspective d’économies, sans toutefois chiffrer celles-ci. Selon l’actuelle cheffe du groupe N-VA au Parlement bruxellois, le gouvernement Vervoort n’a pas donné d’indication claire sur les investissements pour l’avenir et sur les marges disponibles. 

Une chose est sûre: pour une gestion plus efficace, il faut mettre davantage de Bruxellois au travail en limitant les allocations de chômage dans le temps, et en veillant à avoir un écart minimum de 500 euros entre le salaire et une allocation de chômage.

Il s’agit aussi d’éplucher les subventions/subsides un par un et de fixer une norme de dépenses, ont poursuivi les chefs de file bruxellois de la N-VA pour les élections du Parlement bruxellois (Cieltje Van Achter), du Parlement flamand (Karl Vanlouwe) et de la Chambre (Toby De Backer). 

La N-VA considère en outre que l’investissement régional dans le futur musée d’art contemporain Kanal est excessif et non prioritaire. Pour Bart De Wever, il faut comparer « l’input et l’output. Bruxelles est un marécage financier, tandis que les dépenses par habitant sont bien trop élevées ». 

En matière de sécurité, au-delà de son credo dans les vertus d’une zone de police fusionnée, la N-VA est partisane de la création d’une plate-forme numérique de la criminalité pour empêcher le blanchiment de l’argent sale par l’intermédiaire de commerces et de cafés.  Elle propose la mise en place d’un point de contact régional pour les drogues où les citoyens peuvent signaler les lieux fréquentés par les bandes de trafiquants, de plantations de cannabis, de labos de drogue, …

Autres mesures avancées: le renforcement du maintien de l’ordre dans et autour des transports en commun, et de la sécurité routière au profit de l’usager faible; un réseau cyclable séparé et une politique de stationnement unifiée.

Dans le domaine de la propreté, les nationalistes flamands proposent de mettre en place une patrouille de propreté dans les rues de jour comme de nuit pour traquer les actes de malpropreté (dépôts clandestins, jets de mégots, urine,..) et les sanctionner sans délai d’amendes administratives.

Ils préconisent un équilibre plus juste entre les droits des locataires et des propriétaires en levant quelques mesures des dernières années comme l’interdiction des expulsions, le plafonnement des loyers, et la commission paritaire locative. A leurs yeux, la politique du logement doit être centralisée auprès d’une seule administration et l’offre doit être encouragée en uniformisant et rationalisant les politiques de permis. 

Au cours d’une conférence de presse, les chefs de file de la N-VA ont dit percevoir une évolution des mentalités des partis francophones à leur égard, dans l’hypothèse de l’ouverture de discussions pour former une majorité en Région-capitale.  A l’attention de ceux qui en douteraient encore, Bart De Wever a répété qu’il était exclu d’ouvrir des négociations avec le PTB.

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