Le patron de la CSC wallonne Marc Becker a eu des mots plutôt durs envers les libéraux. © BELGA

«Ce sont les ennemis du monde du travail»: la CSC wallonne ne vote pas MR

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Le patron de la CSC wallonne Marc Becker a conclu le débat des présidents de parti organisé par son organisation par des mots plutôt durs envers les libéraux

La CSC wallonne organisait son débat préélectoral ce mercredi 24 avril à Namur, conclu par deux minutes d’allocution du patron de l’aile wallonne du syndicat chrétien Marc Becker. Pendant deux heures très denses, des militants syndicaux ont pu interroger un binôme envoyé par chaque parti autour de cinq thématiques qui préoccupent le monde du travail (le chômage des jeunes, la qualité de l’emploi, la transition juste, les carrières et le temps de travail et la fiscalité). Les binômes en question se composaient du président et d’une représentante féminine, pour assurer la parité (Paul Magnette et Karine Lalieux pour le PS, Jean-Marc Nollet et Cécile Cornet pour Ecolo, Maxime Prévot et Alda Gréoli pour Les Engagés, François De Smet et Kathleen Delbecq, tête de liste au Parlement wallon dans l’arrondissement de Tournai-Ath-Mouscron pour DeFI).

Seul le PTB, représenté par Germain Mugemangango et Sofie Merckx, n’avait pas dépêché son président, pour une raison compréhensible: le père du président Raoul Hedebouw vient de décéder.

Et seul le MR, représenté donc par personne, n’était pas invité, pour une raison que Marc Becker a explicitée en concluant les débats. Après s’être réjoui des convergences possibles entre les cinq formations présentes, après les avoir adjurées de ne pas revenir sur les projets les plus avancés du plan de relance wallon, le secrétaire national de la CSC, en charges des affaires wallonnes, a terminé par une observation très applaudie par les quelque trois cents syndicalistes présents. A la CSC, on ne donne pas, vous le savez, de consigne de vote. Mais vous remarquerez sûrement, le 9 juin, que les partis présents ici ne seront pas les seuls sur votre bulletin de vote. Il y en aura d’autres, et ceux-là nous ne les avons pas invités», a-t-il commencé, laissant une demi-seconde sa conclusion en suspens. Pourquoi? Parce que «ceux qui ne sont pas ici, ce sont les ennemis du monde syndical, ce sont les ennemis du monde du travail», a-t-il adressé à ses camarades, ceux qui étaient là. Et surtout au MR, qui n’était pas là mais qui sera sur tous les bulletins de vote de Belgique francophone. Et peut-être même à la N-VA, qui n’était pas là non plus mais qui sera aussi sur certains bulletins de vote en Belgique francophone. Les deux auront, peut-être, entendu les applaudissements qui ont suivi les mots plutôt durs de Marc Becker envers les libéraux.

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