La Lune et Mars, les USA promettent une « nouvelle ère » spatiale
Le vice-président américain Mike Pence a évoqué jeudi l’avènement d’une « nouvelle ère » dans l’exploration spatiale, promettant l’envoi par les Etats-Unis d’une mission habitée sur Mars et le retour d’astronautes sur la Lune.
Récemment nommé à la tête du Conseil spatial national, un organe consultatif, Mike Pence a visité le Centre spatial Kennedy près de Cap Canaveral en Floride et observé les capsules spatiales en cours de construction par le secteur privé pour le compte de la Nasa.
« Notre pays retournera sur la Lune et nous mettrons des bottes américaines sur la surface de Mars », a lancé Mike Pence devant environ 800 employés de la Nasa, d’experts spatiaux et de sous-traitants. Etait également présent Buzz Aldrin, le deuxième homme à avoir marché sur la Lune après Neil Armstrong.
Le vice-président a mentionné par deux fois le retour d’Américains sur la Lune, sans toutefois donner de détail sur une nouvelle mission lunaire.
Un changement de ton notable pour Mike Pence qui était en 2005 à la tête d’un groupe d’élus républicains appelant à l’annulation du programme Constellation de la Nasa, justement destiné à renvoyer des astronautes sur la Lune.
La Nasa a annoncé il y a quelques mois travailler sur un projet baptisé « Deep Space Gateway » pour envoyer des astronautes en orbite lunaire, à l’aide de nouvelles fusées développées par l’agence spatiale américaine.
L’envoi d’astronautes sur Mars d’ici 2030 figurait déjà parmi les priorités affichées des programmes spatiaux des présidents Barack Obama et George W. Bush.
Voyages spatiaux moins coûteux
Depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines en 2011, les astronautes américains dépendent des vaisseaux russes Soyouz pour se rendre dans la Station spatiale internationale (ISS), pour plus de 80 millions de dollars par siège.
Les entreprises américaines SpaceX et Boeing travaillent toutes deux à des capsules pour transporter des astronautes en orbite terrestre dès 2018.
Mike Pence, s’exprimant devant une capsule Dragon de SpaceX et un prototype du futur vaisseau Starliner de Boeing, a indiqué que le gouvernement américain continuerait à favoriser la coopération avec le secteur privé pour rendre les voyages spatiaux moins chers, plus sûrs et plus accessibles qu’auparavant.
« C’était encourageant de l’entendre parler du partenariat grandissant entre secteurs public et privé, mais l’absence de détails et de priorités budgétaires est inquiétant », a estimé Phil Larson, un ancien conseiller de Barack Obama pour les questions spatiales, interrogé par l’AFP.
« Normalement, les dirigeants font une visite et prononcent un discours détaillant la mise en oeuvre d’une politique après son développement. C’est complétement à l’envers », a-t-il ajouté.
Le président Donald Trump a proposé en mars un budget de 19,1 milliards de dollars pour la Nasa, soit une baisse de 0,8% par rapport à 2017.
Il a demandé à l’agence spatiale d’abandonner son projet de capturer un astéroïde et a coupé les financements de plusieurs missions destinées à étudier le changement climatique et les sciences de la Terre.
La Nasa sort toutefois largement indemne par rapport aux coupes budgétaires drastiques imposées à d’autres organismes comme l’Agence de protection de l’environnement.
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