Où est passé tout notre temps libre ? La réponse d’un psychologue
En 10 ans, nous avons perdu énormément de temps libre et nous ne pouvons en vouloir qu’à nos mauvaises habitudes et aux nouvelles technologies.
Adam Alter, un psychologue de la New York University, a analysé l’évolution de notre temps libre sur une période de 10 ans. Ces 5 dernières années, il les a passées à analyser les effets de la consultation des écrans sur nos vies quotidiennes. Dans une présentation TED repérée par The Independent, il présente des graphiques divisant la journée en différentes plages horaires d’activités.
En bleu, les heures passées au travail, dans les transports en commun, à réaliser les tâches ménagères, à dormir….Les plages horaires rouges représentent le temps passé devant un écran et les zones jaunes et blanches le temps libre qui nous reste sur une journée.
En 2007, le temps passé devant un écran était encore minime, 10 ans plus tard, il prend quasiment la totalité de notre temps libre. Le psychologue soulève un problème majeur lié aux activités en ligne : elles n’ont pas de fin et peuvent se perpétuer à l’infini, au contraire de la lecture d’un magazine, d’un journal ou d’un livre. « Sur un écran, le fil d’actu ne fait que se dérouler et il n’y a pas de signal clair pour nous dire d’arrêter et de nous lancer dans une autre activité », explique Adam Alter.
Cependant, la totalité du temps passé sur des écrans n’est pas néfaste. Nous passons 9 minutes par jour sur des applications qui peuvent nous enrichir, comme des app’ concernant notre santé. Mais nous consacrons aussi près d’une demi-heure (27 minutes précisément) à consulter des applications qui peuvent nous plonger dans un mal-être, tels que des fils d’actualité ou des jeux. Pour lui, consulter aussi longtemps ce genre d’app’ mène à un sentiment d’isolement.
Alter nous motive de ce fait à nous distancier des écrans et à faire des pauses fréquentes dans leur consultation. Il conseille pour mieux gérer notre consommation quotidienne de créer un équilibre plus sain en bloquant par exemple certains réseaux sociaux ou en nous abstenant d’utiliser certains outils. « Vous vous y habituez, vous surmonterez votre privation comme vous le feriez avec une drogue et la vie sera plus colorée, plus riche », conclut le psychologue new-yorkais.
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